Fété le 17 juin
Saint Hervé est un saint du Léon, contemporain des saints Gooeznou et Majan. Fils de Hoarvian et de Rivannon, il naquit à l’aube du 6e siècle à Lanrioul en Plouzévédé. Né aveugle, il apprit sur les genoux de sa mère le chant des psaumes et des hymnes, puis s’en fut à l’école de l’ermite Arzian. Jeune homme, il se consacra à Dieu sous la houlette d’un moine de sa parenté, Urfol, à Lanrivoaré. C’est là qu’un jour un loup tua l’âne avec lequel Guic’haran, le guide d’Hervé, labourait ; sur l’injonction d’Hervé, le loup prit la place de l’âne et acheva le travail. Peu après, Urfol, désireux de solitude, laissa son ermitage à Hervé (l’ermitage est toujours visible à Costhouarné en Lanrivoaré). Ses disciples se faisant plus nombreux, Hervé reprit la grand-route vers Saint-Pol. Il s’arrêta en chemin, non loin de son pays d’origine, à Lanhouarneau ; c’est qu’il s’établit définitivement avec ses compagnons. Il aurait encore entrepris deux autres voyages : une importante tournée en Cornouaille et le concile du Méné-Bré réuni contre Conomor. Lui, l’aveugle, voyait, dit-on, le ciel ouvert, et c’est pourquoi la tradition lui a attribué le cantique « Jezus pegen braz ve ».
Eur zant euz Bro-Leon eo Herve, a vevas e amzer ar zent Goueznou ha Majan. Mab da Hoarvian ha Rivanonn, e oe ganet, e penn-kenta ar 6ved kantved, e Lanrioul, e Gwitevede. Ganet dall, e teskas war barlenn e vamm kan ar salmou hag an imnou. Deuet da baotr-yaouank, ec’h en em ouestlas da Zoue, sturiet gand eur manac’h euz e gerentiaj, Urfol, e Lanrivoare. Hen, ar manac’h dall, a wele an nenv digor, war a lavared ; ablamour da ze eo bet lakeet a-goz war e ano ar c’hantig : « Jezuz, pegen braz ve ».
L’église paroissiale de Lanhouarneau, lieu où il vécut, est sous son patronage. Sept chapelles, aujourd’hui détruites, lui ont été consacrées : à Carhaix, Cast, Edern, Kerfeunteun, Lanrivoaré, Plonévez-Porzay (dite Saint-Mahouarn au 16e siècle), Riec-sur-Belon. Deux autres chapelles en haute Cornouaille, dont celle de Gourin, portent son nom.