Mgr Laurent DOGNIN est actuellement en session avec les évêques de Bretagne et des Pays de la Loire. Il m’a demandé de vous lire ce message :
Chers amis,
Je tiens d’abord à vous assurer, à vous la famille de Job de ma prière et de mes sincères condoléances. Que le Seigneur vous garde dans l’espérance de la Résurrection bienheureuse promise par le Seigneur Jésus. Merci à tous les amis présents de vous soutenir dans votre deuil.
Job nous laisse un beau témoignage de sa foi et du don de sa vie comme prêtre. Il était une belle figure dans le diocèse.
Il nous a aidés à connaître et à aimer la langue et la culture bretonne et aussi à comprendre à quel point cette culture permettait d’enraciner notre foi dans les belles traditions chrétiennes de la Bretagne. Je lui suis reconnaissant d’avoir apporté son érudition et sa passion bretonnante à l’Église de Quimper et Léon. Il l’a fait par ses nombreuses publications, ses pèlerinages, ses études. Tout cela a pu rejoindre aussi les bretons qui ne sont pas chrétiens mais qui sont attachés à la culture bretonne. Son travail reste une référence pour tous.
A titre personnel, [dit Mgr Dognin] il m’a aidé, dès mon installation comme évêque de ce diocèse, à m’introduire dans cette culture bretonne dans laquelle je me suis senti adopté. Son départ me touche beaucoup.
J’ai célébré la messe ce matin à son intention et je prie avec vous le Père miséricordieux d’accueillir Job dans la joie de la vie éternelle qu’il a annoncé et célébré pour nous durant toute sa vie de prêtre.
✠ Laurent DOGNIN
Évêque de Quimper et Léon
Nous avons également reçu un message de Mgr Gérard LE STANG, évêque d’Amiens :
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Job an Irien, mais aussi avec paix, car cet homme de Dieu, ce bon prêtre de Jésus, avait la foi, et, à la manière des Celtes anciens, il n’y avait pas pour lui un grand saut à faire pour passer de la terre au ciel. La porosité entre le visible et l’invisible chez les bretons était une de ses prédications habituelles.
Son départ est une perte pour le diocèse de Quimper, et pour toute la Bretagne en fait. Par l’alliage entre sa vie de foi, sa spiritualité intense, son amour de la langue bretonne, et sa connaissance intime de la culture de notre pays, il a apporté comme aucun autre une contribution inestimable à l’évangélisation du Finistère. Il a aussi tissé des liens avec les autres nations celtiques, et permis beaucoup d’amitié avec des chrétiens nombreux, catholiques ou non.
C’était un homme bon et paisible, passionné, bien sûr. On n’était pas toujours d’accord avec lui, mais son esprit d’initiative, tout ce qu’il a fait pour les jeunes qu’il a formés et accompagnés, ses publications, ses pèlerinages, ses créations de cantiques, ses traductions liturgiques et tant d’autres apports, suscitent l’admiration. Le prieuré du Minihy a été une base de créativité et de rayonnement formidable. Les rencontres que l’on avait avec lui donnaient souvent à réfléchir et enrichissaient.
Oui, c’est une grande perte pour le diocèse de Quimper. Je ne doute pas que le Seigneur l’accueille auprès de lui, mais je prierai bien en communion avec vous mercredi. Cela me sera difficile de dire la messe en breton à Amiens, mais je dirai au moins une partie du bréviaire et chanterai le Patronez dous pour ce fidèle du Folgoët. Qu’il repose en paix.
Bien fraternellement. A galon.
✠ Gérard le Stang
Evêque d’Amiens