Frer Herve Danielou, ganet e Landrevarzeg, euz Frered ar Skoliou Gristen, a oa don e pastorelez vrezoneg eskopti Kemper. E 2003 e-noa troet e brezoneg ar pevar aviel. Ne oa ket bet skignet e droidigez peogwir e oa maro an den e 2005. Setu ar pez a lavare diwar benn e labour :
« Evid an droidigez-mañ, em-eus klasket dreist-oll chom an tosta posubl d’ar vamm-skrid hresianeg », med « em-eus greet eun nebeud dibabou evid sevel eur skrid hag a hellfe plijoud d’al lenner evel d’ar zelaouer, rag an Aviel a zo greet evid beza klevet kenkoulz ha beza lennet ».
Ha c’hoaz : « Evid ar pez a zell ouz ar geriadur, em-eus klasket ober gand geriou boutin awalh, anavezet gand ar vrezonegerien ordinal, boazet eun tammig da lenn or yez. Sellet em-eus evel-just, e-doug ma labour, ouz an troidigeziou brezoneg all a zo ganin (reou Uguen, Maodez Glanndour, Kenvreuriez ar Brezoneg, ha Guichou), ha kavet em-eus ma mad enno, meur a wech. Skoazellet on bet ive, evid lod euz ma zroidigez, gand daou vignon brezoneger : Korantin Riou († 1995) ha Fañch Morvannou, hag aliez eo bet o aliou a-bouez evidon. En abeg dezo sur a-walh, he-deus an droidigez-mañ gwisket eun tammig muioh liou ma Bro-Gerne, ha kavet e vo-hi, gand lod marteze, re rannyezel a-wechou. Ra zoñjo ar re-mañ eo “rannyezel”, mui pe vui, an oll yezou e Bro-Europa, nemed ar galleg hag a zo bet flastret gand eur rannyez hepken, hini Bariz ! Arabad deom lezel ar brezoneg dond da veza spahet evel-se ! »
Originaire de Landrévarzec, membre de la Congrégation des Frères des Écoles Chrétiennes, le frère Hervé Daniélou qui était très engagé dans la pastorale en langue bretonne du diocèse de Quimper, avait traduit en breton de Cornouaille les quatre évangiles en 2003 ; sa traduction n’a pu connaître une large diffusion en raison de son décès en juin 2005.Voici ce qu’il disait de sa traduction :« Pour cette traduction, j’ai cherché par-dessous tout à rester le plus près possible de la langue d’origine, le grec », mais « j’ai fait quelques choix pour aboutir à un texte qui puisse plaire au lecteur comme à l’auditeur, car l’Évangile est fait pour être entendu autant que pour être lu ».Il ajoutait : « En ce qui concerne le vocabulaire, j’ai cherché à utiliser des mots assez communs, connus des bretonnants ordinaires un peu accoutumés à la lecture de notre langue. J’ai jeté un œil, bien entendu, au cours de mon travail, aux autres traductions bretonnes dont je dispose (celles de Uguen, Maodez Glanndour, Kenvreuriez ar Brezoneg, et Guichou), et je m’en suis inspiré, bien des fois. J’ai également été aidé, pour une partie du texte, par deux amis bretonnants : Corentin Riou († 1995) et Fañch Morvannou, et leurs conseils m’ont souvent été précieux. Grâce à eux, probablement, cette traduction a revêtu un peu plus les couleurs de ma Cornouaille, et certains la trouveront peut-être trop dialectale, par moments. Qu’ils réalisent que toutes les langues d’Europe sont plus ou moins « dialectales », si ce n’est le français qui a été absorbé par un seul dialecte, celui de Paris ! Ne laissons pas le breton subir le même sort ! »