Historique établi et rassemblé par des élèves du collège Saint-Alain et leur professeur Francis Salaün
ll existe une école publique pour les garçons, une autre pour les filles et plusieurs écoles de hameaux. Les religieuses enseignent à l'école Saint-Joseph, des classes primaires jusqu'à la préparation au Brevet. Mais pour les garçons point d'école "libre". En 1922, la municipalité ne voit pas d’un bon œil le projet de construire une nouvelle école. Voici le contenu de l’Acte n° 328 : Vœu pour le Classement de Prat Vaman (Pré de la Source) comme site historique " Monsieur le maire expose au conseil que le pré de" Prat Vaman" (Pré de la source Sainte Candide) est sur le point de recevoir une autre destination qui aura comme conséquence la destruction du pré lui-même, puisqu'il sera transformé en terrain bâti. Ce lieu historique remarquable dressé en amphithéâtre d'où l'on jouit d'une vue superbe et qui permet à 10.000 spectateurs de voir les lutteurs aux prises, n'est autre que le fameux Pré de la Lice lui-même que notre poète national Brizeux chanta dans son chef d'œuvre Les Bretons, avec les luttes bretonnes de Scaër qui y ont lieu de temps immémorial. Monsieur le maire propose au conseil de demander aux Pouvoirs publics le classement de ce pré comme site historique. Le conseil, à l'unanimité, s'associe aux paroles de M. Le Maire."
Plusieurs personnalités, dont M.Bolloré, directeur de Cascadec, et la Marquise de la Ferronays, fille du Marquis de Kerjegu, ainsi que le clergé, décident la construction d'une école pour les garçons. Elle sera construite à l'emplacement même du camp de luttes bretonnes appelé "Prat-Vammen", la prairie de la Source, terrain appartenant à M. Navellou. Une photographie de la collection Villard reproduit le champ de luttes avant la construction de l'école. Le Menhir qui existe encore aujourd'hui à l'entrée du collège est un souvenir de la barrière qui clôturait ce champ de luttes.
Carte postale Villard, L'entrée du Champ de lutte, Scaër | Entrée du collège saint Alain |
Les travaux de construction seront entrepris par la Société Nantaise de Travaux Publics, société qui venait juste de terminer d'importants travaux à Cascadec.
Le contremaître, M. Etrillard, un homme habitué aux grands chantiers, reste présent à l'esprit des ouvriers qui ont travaillé sur le chantier en 1926.
Que l'on songe un peu aux difficultés techniques qu'il a fallu résoudre pour édifier un bâtiment d'une telle hauteur : charroi et taille des pierres, pas de grues : les pierres montent le long des échafaudages selon le principe de la chaîne. Les poutres en bois et en métal destinées à la charpente montent à l'aide de cordes le long de la façade.
Quelques noms de constructeurs : les maçons PERON, J.GUEGUEN, les Frères GUILLOU ; les menuisiers : Louis HULLOIS et les Frères MORVAN, Jean PIRIOU, F.HULLOIS ; peinture et vitrerie : Charles LE GALL (père).
Pâques 1927 : M.H. Le Berre, adjoint au pensionnat Saint Joseph à Chantonnay ( Vendée) est averti officiellement d'avoir à assurer la direction de l'école de Scaër.
Juillet 1927 : Dès le début de juillet, on pressait en haut lieu pour que l'affichage de la déclaration d'ouverture se fit au plus tôt afin que, si dans le courant du premier mois il y avait opposition, on put prendre ses dispositions pour rentrer quand même en octobre.
19 juillet 1927 : Dès le lendemain de la distribution des prix à Chantonnay, le directeur fit ses malles.
20 juillet : Il partit le 20 au matin, passa par Saint-Laurent pour prendre les dernières consignes et un rudiment de caisse. Puis par Torfou, pour voir son compatriote et ami, Jean Celton, directeur de l'école libre.
21 juillet : Après un voyage de nuit, il arriva à la cure de Scaër où il fut reçu à cœur et à bras ouverts par M. Le curé et ses trois vicaires : MM. Broudeur, Péron et Favé. C'est à la cure qu'il prit pension jusqu'en octobre.
Dès le matin, visite de l'établissement encore en chantier et point encore en état pour l'affichage. A part des murs et les ouvertures, tout était à mettre au point : pas de mobilier, pas de vitres entre les classes; la cour, un guéret où aucun véhicule ne pouvait s'aventurer, pas de clôture sur le côté est. Le hangar, déjà mal orienté, ouvert aux deux extrémités. Il fallut remédier aux inconvénients et combler les lacunes.
La question embarrassante fut surtout celle de l'eau. La municipalité de Scaër, à l'unanimité moins 2 voix, refusa un branchement sur le tuyau qui distribue l'eau de Sainte Candide. Le puits creusé dans le jardin, reçut pendant les travaux de construction, des infiltrations qui rendaient l'eau non potable. Le directeur fit à Quimper 5 ou 6 voyages pour consultation et analyses. M. Lemonnier, pharmacien à Quimper, prescrivit de jeter dans le puits du charbon de bois et du permanganate de potasse. Le procédé réussit et on put faire les démarches pour l'affichage.
Pendant le mois d'août, on commence à pourvoir la maison de son mobilier. Ce mobilier sera des plus simples et des plus sommaires..
Vers le 20 : visite de l'Inspecteur primaire de Quimper, délégué par son collègue de Quimperlé, absent. Revue rapide de tous les locaux. 10 minutes. Aucune observation, pas d'opposition. Tout en continuant à prendre leurs repas au presbytère, le directeur et l'économe prennent possession de leur chambre à l'école. L'essentiel s'y trouve pour dormir, un lit, une paire de draps et deux couvertures pour chacun. On s'installe comme on peut pour travailler.
Vers le 20 septembre : arrivée des lits pour les élèves. Le camion de M. Le Dérout s'embourbe au milieu de la cour dans la terre rapportée.
Circulaire de rentrée 1927. - Le Pensionnat Saint-Alain a pour but de procurer à la jeunesse, avec les avantages d'une instruction solide, les bienfaits d'une éducation chrétienne.
L'Etablissement, construit à proximité du bourg, bénéficie des agréments de la campagne et réunit, par sa situation, la parfaite distribution de ses appartements et l'heureux aménagement de ses divers services, les conditions les plus avantageuses. de -confort et de salubrité.
Le PENSIONNAT SAINT-ALAIN reçoit des pensionnaires, des Chambriers ou Demi-Pensionnaires et des Externes.
Le programme des études correspond aux programmes officiels des écoles primaires. L'Etablissement prépare aux examens de l'enseignement primaire et de l'enseignement agricole.
Au double point de vue de l'instruction et de l'éducation, le personnel enseignant fera tout son possible pour donner entière satisfaction aux familles qui leur confieront leurs enfants.
Pensionnaires. - Le prix de la pension complète est de l5O francs par trimestre, 600 francs pour les enfants qui ont 14 ans.
Demi-Pensionnaires. - Les Demi-Pensionnaires paient 105 francs par trimestre. Il leur est demandé de plus, par trimestre, 2 livres de beurre et 100 livres de pommes de terre. L'Etablissement leur fournit le lit avec matelas et traversin ; du café au petit déjeuner ; du bouillon de soupe, le midi et le soir il leur fait cuire des pommes de terre deux fois par semaine.
-- Le Pensionnat prélève 50 francs d'indemnité de literie pour tout interne rentrant et 15 francs par an pour les anciens. Il perçoit également, à chacun des deux premiers trimestres, 15 francs pour l'éclairage.
Restent à la charge des familles : achat et réparations de chaussures, honoraires du médecin et frais de pharmacie, régimes particuliers, fournitures classiques, taille des cheveux, leçons particulières de dessin.
La bénédiction de l’école eut lieu le 2 octobre 1927 par Mgr Duparc évêque de Quimper . Les chants latins et bretons, furent plus soignés que d’habitude. A la sortie de l’église, les fidèles se rassemblèrent dans la cour de la nouvelle école pour écouter l’évêque qui fit l’éloge des écoles libres et des maîtres religieux qui s’y dévouaient. Le vicaire général bénit ensuite les crucifix et les différentes salles de l’établissement.
Témoignage du frère Paul Hervé Adam :
" A cette époque, nous avions déjà un bon nombre de frères bretons presque tous Finistériens. En revanche, nous ne tenions qu'une seule école : Pont-L'Abbé. Il y avait chez les frères finistériens un malaise du fait de cette disparité. Les supérieurs en étaient conscients. Le diocèse, je crois, n'était pas très empressé de faire appel à nos services. La plupart des grandes paroisses, toutes les plus chrétiennes notamment, ont leurs écoles libres de garçons, elle sont tenues par le clergé diocésain, les frères des Écoles chrétiennes, les frères de Ploëmel. Les 9/10 possèdent un internat.
Toujours est-il qu'on nous offrit Scaër. On y affronterait un des principaux fiefs laïques. On allait aussi au devant de bien des sympathies, le clergé bien sûr, et, à un niveau exceptionnel, l'abbé Favé, M et Mme de la Ferronays, les Bolloré à Cascadec.
Le terrain où fut construit l'école était célèbre, c'était le champ de lutte bretonne. Il y coulait une source excellente et surabondante. De mon temps on disait plus souvent skol Prat Vammen que École saint Alain.
L'école devait avoir dans les 200 élèves, tant internes qu'externes. Les écoles publiques aussi ont des internes. Elles sont très prospères . Elles ont toutes les faveurs de la municipalité radicale très laïque. La plupart des internes sont de Scaër, mais on en a aussi de Guiscriff (une trentaine) de Querrien, de Bannalec. Vers 1932 Guiscriff ouvre aussi une école libre et nous perdons pas mal d'élèves.
Vers les années 1929 et 1930, on commence à garder des élèves après le CEP pour faire un noyau de cours complémentaire. Les élèves de 2e et 3è année de brevet sont dans la même classe. Dès 1933 et 1934, on présente quelques élèves au BE. Quelques-uns iront ensuite faire classe à Pont-L’Abbé.
C'est en 1932 ou 1933 qu'on aura un premier maître civil un bachelier qui vient de Brest.
Il fait bon vivre à la communauté de Scaër, bien que le frère directeur ne soit pas des plus expansifs, la bonne humeur règne généralement à Saint Alain. Chacun apporte tout son dévouement à l'ouvrage.
Aux vacances, il nous arrive de nous rendre à vélo à Pont-L’Abbé ( 54 km). Une de nos grandes sorties scolaires fut d'aller à Pont-L'abbé et de nous y joindre aux élèves de Saint Gabriel et ensemble de défiler à Pont-L’Abbé, Loctudy avec une pointe jusqu'à l'Ile Tudy."
Témoignage de Frère Louis Cariou :
" École ouverte à la demande de Mgr Duparc qui parut à Saint Laurent sur Sèvres en 1924 ou 1925.
Installations assez sommaires au début : pas de chauffage dans la maison, l'hiver de 1929 fut rude : l'encre gelait dans les encriers. Pour se réchauffer et se mettre en forme, maîtres et élèves trottaient autour de la cour, mains dans les poches; puis les cours reprenaient pour une heure, mais les devoirs écrits étaient inconnus.
Les nombreux élèves qui avaient des engelures se faisaient soigner à la cuisine qui avait quand même un appareil de chauffage et se transformait pour un temps en dispensaire."
Les frères de Saint Gabriel restèrent à Scaër jusqu’en 1939. Au moment de la déclaration de guerre, tous les adjoints et le directeur ayant été démobilisés, l’école aurait fermée sans le collège Saint Louis de Brest qui ayant du évacuer la ville , trouva refuge à Scaër et y resta jusqu’à la fin de la guerre.
En 1939, cela fait 12 ans que l'école fonctionne et les anciens élèves sont déjà nombreux. 3 directeurs se sont succédés à la tête de l'école : les frères Le Berre (1927-1936), Celton (1936-1939) et Chapelin.
Deux figures légendaires ont fait leur entrée à Saint-Alain : Marie-Louise et Mathurin, qui vont consacrer à l'école toute leur vie active. Beaucoup de maîtres sont mobilisés et pour la première fois, des enseignantes les remplacent. Jusqu'en 1941, la période est mouvementée avec de nombreux changements dans le corps enseignant.
1941 : L'école Saint-Louis de Brest se réfugie à Scaër en octobre, et jusqu'en 1945, Saint-Alain et Saint-Louis vont cohabiter, mais il n'y a pas de distinction nette entre les deux établissements. Parmi les anciens professeurs, retenons Mgr Kerautret, futur évêque d'Angoulême, et Mgr Bellec, futur évêque de Perpignan. Parmi les anciens élèves Maître Lombard, ancien Président de la communauté Urbaine de Brest, Julien Guyomar, acteur de cinéma… La présence à Scaër de Saint-Louis sera une chance pour de nombreux Scaërois qui pourront ainsi poursuivre leurs études jusqu'au Baccalauréat. Eh oui ! On a préparé le Bac "philo" à Saint-Alain. Les Allemands occupent l'école. Les élèves dorment aux Haras, au Vieux Patronage, et dans diverses salles de danse de Scaër.
Des baraques ont été construites au fond de la cour et à l'emplacement de ce qui deviendra ensuite le terrain de sport. Le préau est également transformé en classe.
Les Allemands font des exercices de tirs pendant les heures de classe, rendant le travail des écoliers difficile. Les murs portent encore la cicatrice de cette sombre période .
Mais il y a aussi les petits-à-côtés : des élèves débrouillards s'arrangent pour se servir en pain ou en pommes de terre dans les camions .
En 1943, il y avait 187 élèves à St Alain.
En 1944, grâce à la Résistance, Scaër est libéré début août. Les FTP s'installe quelques temps dans les locaux de Saint Alain tandis que les FFI occupe le château de la famille de Kerjégu.
1945 : Le collège Saint-Louis retourne à Brest .
Les nouveaux enseignants de Saint-Alain appartiennent à la congrégation des frères de Saint-Jean-Baptiste De La Salle. Le nouveau directeur, le Frère Maguet a été pendant la guerre, directeur de la section française du Collège St-Joseph de Londres. Après 1945 s'ouvre une période où l'effectif des élèves connaîtra des hauts et des bas. Il sera même question de fermer l'établissement et d'en faire un hôpital.
1957 : Fermeture du cours complémentaire de St-Joseph de Guiscriff : les Guiscrivites viennent en 6ème à Scaër ou à Gourin . Certains sont pensionnaires. D'autres empruntent le car de l'école qui fait la navette entre Scaër et Guiscriff.
1963 : Construction d'une aile nouvelle abritant les classes de 4ème et de 3ème, ainsi qu'une salle de jeu. Le nombre d'élèves s'accroit dans les années 70 pour culminer à 182.
1968 : Première année de la mixité. Toutes les classes primaires des écoles privées sont regroupées à l'école St-Joseph. St-Alain accueille garçons et filles de la 6ème à la 3ème.
1972: A 75 ans, Marie-Louise se retire chez elle à Plovan après 33 ans à St-Alain. Elle a connu au moins deux générations.
1974: Suppression du pensionnat, devenu une charge depuis la généralisation des transports scolaires.
1975: Départ de Mathurin qui se retire à Hennebont après 36 années de services. Comme Marie-Louise précédemment il recevra lui aussi la médaille du travail.
1976: Après 31 ans de présence à St-Alain, les frères de St-Jean Baptiste de la Salle quitte Scaër.
1977: 50e anniversaire du collège. L'esprit qui anima les fondateurs demeure vivace et il faut envisager l'avenir avec optimisme malgré la diminution des effectifs, en raison de la régression démographique.
1979 : afin d'adapter l'école aux besoins scolaires actuels, d'importants aménagements sont entrepris : laboratoire de sciences naturelles, laboratoire de sciences physiques, salle de cuisine et salle de couture pour l'éducation manuelle et technique dispensée aux élèves à raison de 2 heures par semaine en 6e 5e et 1 h et demie pour les 4e 3e. Juillet 1979 : la cours sur 1800 m2 reçoit une couche d'enrobé ce qui permettra de tracer deux terrains de hand-ball, de basket, de volley et de tennis. Ainsi les élèves pourront s'adonner à tous les sports collectifs et rencontrer d'autres équipes de collèges dans le cadre des compétitions U.G.S.E.L. du mercredi. Depuis, tapis de gymnastique, barres fixes, poutre d'équilibre, sont venus compléter l'équipement sportif.
1980 : L'exode rural et la dénatalité commence à interpeller les responsables de l'époque. Bien vite, l'idée d'une association avec un autre collège voit le jour. Des contacts avec Rosporden s'avérant infructueux, c'est vers le collège Saint-Jean Bosco de Bannalec que se tourne les regards.
Scaër et Bannalec sont distants de 14 km. Il faut 20 minutes pour passer d'un collège à l'autre par le CD 4 rénové dans les années 80
1985 : les classes des 2 collèges sont associées progressivement, à raison de un niveau par an. Depuis lors, le lundi et le jeudi, les 6è et 5è sont à Scaër tandis que les 4è et 3è sont à Bannalec. Le mardi et le vendredi, c'est l'inverse. Le mercredi matin, les 4è et 3è demeurent dans leur établissement d'origine.
1987 : l'ouragan dévaste la toiture, elle sera rénovée fin mai 1988.
1989 : les deux organismes de gestion fusionnent pour devenir l'OGEC des Genêts de l'Isole. Grâce au concours financier du département, l'OGEC va pouvoir réaliser aussi bien à St Alain qu'à St Jean Bosco des travaux de mise aux normes, des travaux de réagencement intérieur, des remplacements de chaudières et d'ouvertures…
De 2002 à 2006 : l'effectif des collèges associés remonte pour culminer à 146 élèves à la rentrée 2005. Des travaux de maintenance et de sécurité sont poursuivis : alarme incendie, peintures, mise au norme de la cuisine de Bannalec. Parallèlement, une réserve financière est créée afin de permettre aux successeurs de pouvoir travailler sereinement et envisager d'autres investissements.
2006-2008. M. SCELO, directeur, et M. SALAÜN, gestionnaire, font valoir leurs droits à la retraite. L'OGEC dispose de plus de 200.000 euros de réserves financières . Mme Cathy COLLETER est nommé par la Direction diocésaine de l'enseignement catholique (DDEC) à la tête des collèges associés. Saint-Alain fête ses 80 ans à la rentrée 2007. Après une année d'observation, la nouvelle direction étudie, suivant les conseils de la DDEC, la possibilité de construire un nouveau collège à Scaër et de rassembler tous les élèves sur le même site. Devant le coût exorbitant d'un tel investissement et étant donné le nombre d'élèves, la DDEC va explorer d'autres solutions pour, finalement, décider de fermer les deux établissements à la rentrée 2009, malgré les souhaits de nombreux parents de voir se perpétuer ces collèges ruraux à vocation sociale.