Beaucoup de personnes vivent aujourd’hui des conditions de travail difficiles : pénibilité, horaires décalés, surcharge, exigence de rentabilité, mépris, perte de sens. Les contrats précaires ou à temps partiels, les bas salaires et le chômage pénalisent aussi de nombreux travailleurs et travailleuses. Or, le respect de la dignité de chaque personne au travail est essentiel. Et tout le monde a besoin d’avoir un revenu décent pour vivre.
La journée mondiale du travail décent, le 7 octobre, vit en 2023 sa 16ème édition. Cette année, elle résonne fortement avec l’actualité sociale récente en France. Le mouvement contre la réforme des retraites, au premier semestre, a porté l’exigence de la dignité du travail. A l’inverse, le projet de loi sur « le plein emploi », en cours de discussion, présente le risque de stigmatiser et d’exclure encore plus les travailleurs et travailleuses privés d’emploi. A travers le monde, de nombreuses personnes se battent, parfois au péril de leur vie ou de leur liberté, pour que chacun accède à un travail décent. Les organisations membres du Mouvement mondial des travailleurs chrétiens, dont l’Action catholique ouvrière fait partie, en témoignent.
A l’occasion de cette journée du 7 octobre, l’Action Catholique Ouvrière du Finistère organisait une rencontre publique à Brest pour donner la parole sur cette question fondamentale. Ce fut l’occasion d’entendre plusieurs témoignages sur le sens de notre travail aujourd’hui et surtout la recherche de reconnaissance et de bien être au travail.
Cette initiative s’inscrit dans l’esprit de notre Rencontre nationale 2022 à Lourdes. 500 délégués de l’Action catholique ouvrière y avaient lancé un appel à être « co-créateurs d’un monde meilleur » : « soyons acteurs dans ce monde, mettons la justice et la dignité au cœur de nos préoccupations et de nos actions ! Dans la double fidélité à Jésus ressuscité et à la vie ouvrière et sociale ».