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Secours catholique. La campagne de fin d’année est lancée

La fin d’année approche et pour beaucoup d’associations caritatives, c’est une période cruciale. Ce week-end, des 16 et 17 novembre, le Secours catholique démarre sa campagne de fin d’année. Objectif : inviter à faire un don pour soutenir les actions de l’association.

Quand la solidarité s’éloigne. Comme chaque année, le Secours catholique démarre sa campagne de fin d’année en publiant son rapport annuel sur l’état de la pauvreté en France. Si la dégradation du niveau vie des plus pauvres est alarmant, l’association met le projecteur sur la difficulté d’accès aux prestations sociales à l’heure de la dématérialisation des démarches administratives.

Le Finistère compte 31 équipes locales, 850 bénévoles. En 2023, 8000 personnes ont été accompagnées par le Secours catholique. Des profils aussi différents que les situations rencontrées. Les quelque 2400 fiches statistiques remontées ont permis de constater la féminisation de la pauvreté (54,7% dans le Finistère), la hausse des familles monoparentales (23,2%) et l’importance des ménages composés d’un seul adulte avec ou sans enfant (80,9%). « Nous remarquons également que même si les personnes rencontrées sont majoritairement jeunes, il y a un vieillissement continu de celles-ci, explique François Soulard, délégué départemental du Secours catholique. Nous pensions que la retraite protégeait de la précarité mais c’était une erreur. »

Dans le département, les inactifs (sans emploi, ni au chômage, ni en formation) représentent 62,6% des personnes rencontrées. Quant aux conditions de vie, les chiffres indiquent une vraie dégradation des indicateurs de pauvreté. Le niveau de vie médian des ménages accueillis est de 500€ (contre 555€ au niveau national) ; près de 27% des ménages sont sans aucune ressource.

Et cette année, ce qui alerte le Secours catholique, c’est le véritable parcours du combattant pour la demande de prestations sociales. « J’ai accompagné une personne qui ne voulait plus aller voir l’assistante sociale, à la suite d’un mauvais contact, partage Évelyne André, présidente de la délégation. Il a fallu aller avec elle à un rendez-vous pour qu’elle puisse bénéficier de la banque alimentaire notamment. Les équipes locales travaillent en collaboration avec les assistantes sociales, les mairies du secteur pour éviter ces situations de non-recours aux droits. » Pour autant, dans le Finistère, 43,4% des ménages rencontrés éligibles ne perçoivent pas le RSA (36,1% au niveau national). « C’est alarmant et aujourd’hui, nous ne comprenons pas pourquoi il y a davantage de non-recours dans le Finistère », reconnaît François Soulard. « Certaines personnes ont de grandes difficultés pour lire et pour écrire, témoigne Véronique, bénévole. Et donc, remplir un dossier est quasiment impossible. Il faut avoir une grande confiance dans l’accompagnant pour oser le dire et demander de l’aide. » Christine, personne accompagnée devenue bénévole, déplore aussi cette dématérialisation des démarches administratives. « Il n’y a plus aucun contact aujourd’hui. Avant, on pouvait prendre rendez-vous aux impôts, à la Caf… pour échanger et poser des questions. Maintenant, c’est presque impossible. »

« C’est difficile d’être sans cesse dans les démarches administratives pour avoir le minimum vital, partage Gabrielle, bénévole. Cela entache l’amour propre. » Et Evelyne, de poursuivre : « Au Secours catholique, nous souhaitons mettre l’humain au cœur de la solidarité ». En témoignent d’ailleurs toutes les propositions faites par l’association caritative. D’un simple atelier de tricot au cours de français, en passant par le Fraternibus… Chacun peut trouver une raison d’oser pousser la porte du Secours catholique. « Il reste beaucoup de choses à imaginer pour que la solidarité soit au cœur de toutes les actions. »

Télécharger le rapport sur l’état de la pauvreté 2024