Le soleil nous a joué quelques tours. Si nous sommes partis de Sainte Marie du Menez Hom sous un crachin oublié des Finistériens depuis ces nombreuses semaines sans eau, la pluie est tombée une bonne partie de la journée de vendredi et le soleil n’a fait que de trop courtes apparitions durant la journée du samedi. Mis à part une averse en sortant de la messe dimanche, la météo s’est maintenue le dimanche et c’est sous un soleil légèrement voilé que nous avons terminé notre pèlerinage à Rumengol.
La qualité des échanges et de notre pèlerinage n’a pourtant en rien été altérée par la météo et cette quatorzième édition de ce rassemblement semble une réussite.
Cette année, nous avions rdv au sanctuaire de Rumengol duquel nous sommes partis en car jusqu’à la chapelle Sainte Marie du Menez Hom où nous avons eu la messe. Après avoir fait connaissance autour d’un café, le pèlerinage annuel des pères de famille en Finistère s’est élancé pour l’ascension du Menez Hom puis redescendre vers Landevennec.
Cette édition a réuni plus de soixante-dix pèlerins, répartis en cinq chapitres marchants (Saint Corentin, Saint Gwenolé, Saint Pol Aurélien, Saint Yves et Saint Tugdual) ainsi qu’un chapitre dédié à la logistique et à la gastronomie (Saint Laurent). Les participants, provenant de l’ensemble du Finistère, sont venus partager durant trois jours leurs prières pour fortifier la cellule familiale, noyau de base du tissu sociétal, et portant avec eux, sur deux brancards, une statue de la Vierge Marie et une statue de Saint Joseph portant l’Enfant Jésus. Saint Joseph représente la source inspirante de la condition de père de famille.
Le pèlerinage, se déroule entre monts et vallées depuis Sainte-Marie du Menez Hom jusqu’au Sanctuaire Marial de Notre Dame de Rumengol, en passant par l’Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec, la chapelle du Folgoad (où Monseigneur Laurent Dognin nous a rejoint), le franchissement de l’Aulne au pont de Térénez, et le Faou. Il est l’occasion pour les pères de famille de faire une halte de quelques heures dans leur vie professionnelle et familiale, pour faire le point, prier le Seigneur, marcher, s’aérer, mais également retrouver des amis ou nouer de profondes amitiés, dans une ambiance conviviale et fraternelle qui mélange les générations (pères et grands-pères). Deux maîtres mots : bienveillance et fraternité. Si pour certains la marche est une promenade de santé, pour d’autres elle est pourrait être une épreuve… heureusement que l’équipe logistique est là pour assurer l’intendance (on mange chaud durant ce pèlerinage et nos gastronomes n’ont peur de rien : paëllas, barbecues, far et tartes aux pommes… tout est pensé pour le moral des « troupes » qui dit-on se trouve dans la gamelle) mais également pour véhiculer ceux dont les pieds sont endoloris ou qui se sentent fatigués. Il n’est pas besoin d’être un marcheur surentraîné pour accompagner ces pères. La logistique veille ! Le chapitre Saint Pol Aurélien est un chapitre prévu pour ceux qui souhaiteraient marcher moins que les autres, à un rythme plus tranquille.
Nous sommes montés au Menez-Hom où cette année, nous n’avions aucune visibilité. Après le déjeuner, un temps d’enseignement pour nous lancer dans le pèlerinage.
Arrivés à l’abbaye de Landevennec nous avons participé aux vêpres avec les moines. Nous avons ensuite accueilli d’autres pèlerins qui ne pouvaient se libérer le vendredi, pour un dîner réparateur. Après cela, nous avons vécu une soirée riche en partage où chacun a pu confier ses intentions de prières, sa situation familiale, ses préoccupations (famille, travail, amis, collègues…).
Le samedi matin, après avoir prié ensemble, nous sommes partis en direction de Rumengol. Nous nous sommes arrêtés dans la forêt de Landevennec où Monseigneur Laurent DOGNIN, nous a rejoint pour célébrer la messe dans la petite chapelle du Folgoad et nous a accompagné le reste de la matinée. L’an dernier, l’un des nôtres a offert à la paroisse de Crozon, pour cette chapelle, un ambon (pupitre liturgique) qu’il a dessiné, taillé, poncé… Après un déjeuner face à l’Aulne, nous sommes arrivés à l’église Saint Sauveur du Faou, pour un petit temps de prière, face au magnifique vitrail de Saint Joseph.
Notre marche s’est achevée en fin de journée au sanctuaire de Rumengol. Après une rapide installation du bivouac, un barbecue nous attendait préparé par notre équipe logistique.
Puis la soirée s’est terminée par une nuit d’adoration où nous avons pu veiller Jésus. Ceux qui le souhaitaient ont pu profiter du sacrement de réconciliation ; 8 prêtres étant venus prêter main-forte à leurs confrères déjà présents.
Un pèlerinage permet de méditer avec les pieds au contact de la terre, de la réalité. Pérégriner ensemble, c’est retrouver l’unité de condition du pèlerin de passage en ce monde. La rencontre de l’autre moi-même sur un même chemin ouvre la porte d’une communion indicible, source d’une revitalisation et d’une écoute plus sensible aux sollicitations du Saint Esprit.
Le dimanche matin, après le salut du Saint Sacrement, les Laudes et un bon petit déjeuner, nous avons rangé notre campement, puis nous sommes partis en procession dans les rues de Rumengol, en méditant le chapelet et en chantant. La messe dominicale du 2 juillet fut enfin le lieu des retrouvailles avec les familles venues retrouver les « papas » avec forces victuailles généreusement partagés lors du déjeuner pris tous ensemble.
Un grand merci aux nombreux prêtres venus nous accompagner, que ce soit pour la marche ou pour quelques heures lors de la veillée du samedi soir.
Rendez-vous a été pris pour l’édition 2023 qui se déroulera les 5, 6 et 7 juillet.
Ceux qui désirent davantage d’informations sur le pèlerinage des époux et pères de famille en Finistère, peuvent nous contacter via le site du Diocèse ou peleperes29@gmail.com
D’autres photos sur le site de la paroisse de Landerneau : Rumengol pélé époux et pères 2023 – Le Diocèse de Quimper et Léon (diocese-quimper.fr)