Samedi 24 juin, le conseil pastoral s’est réuni à Landerneau, pour examiner le projet pastoral missionnaire. Mais de quoi parle-t-on ? Il s’agit de donner à la paroisse sa direction pour les dix prochaines années. En cette fête de St Jean-Baptiste, la matinée était sous le signe de l’espérance. A court terme pourtant les indicateurs sont plutôt mauvais. En cinq ans, depuis 2017, le nombre de pratiquants a baissé de 30%. Et cette baisse importante va continuer pendant encore quelques années. La génération du baby-boom, dernière génération massivement pratiquante, s’en va peu à peu. Avec l’âge, il devient plus difficile de se déplacer… parmi les 600 pratiquants actuels, près d’un tiers ne pourra plus venir à la messe dans cinq ans. Une page se tourne qui marque la fin d’un monde. C’est la fin de la grande chrétienté qui s’était construite au XIXème siècle. La fin d’un monde, mais pas la fin du monde pour autant, c’est le pari de notre projet pastoral missionnaire. Et c’est en cela que notre matinée fut pleine d’espérance. Nous voyons que beaucoup de nos contemporains sont en quête de Dieu. L’enjeu pour la paroisse c’est de trouver les bonnes manières d’accompagner ces personnes. Cela suppose un changement radical dans notre vie paroissiale. Notre paroisse était organisée pour répondre aux demandes d’une société chrétienne (baptême, catéchèse. Communion, profession de foi, mariages, obsèques, grandes fêtes religieuses). Il s’agit aujourd’hui d’accompagner non plus des étapes et des rites, mais un chemin avec Jésus-Christ. Nous avons pris le temps de revenir aux cinq essentiels qui marquent la vie des premières communautés chrétiennes dans les Actes des Apôtres. Lorsqu’on regarde comment vivaient ces premières communautés (minoritaires dans un monde non chrétien, et marquées par une expansion joyeuse), on note cinq éléments importants : la prière, la vie fraternelle, le service, la formation et l’annonce de l’évangile. Ce sont ces « Cinq essentiels » qui forment la base du projet pastoral missionnaire qui a été travaillé le 24 juin. Pour chacun d’eux, un horizon est proposé à dix ans (la paroisse de nos rêves), des objectifs à cinq ans… et des choses à mettre en place dès aujourd’hui. Présentation en grand groupe, discussions en petits groupes, débat tous ensemble… autant de moyens qui ont permis d’approfondir le sujet et d’améliorer ce projet qui sera présenté à la rentrée paroissiale du 24 septembre. Une page qui se tourne, c’est une nouvelle page qui s’ouvre, pour annoncer l’évangile à un monde qui a soif de sens.
A nous d’oser avancer avec audace !