Accueil  -  L'actualité du Diocèse  -  Portraits de catéchumènes (2/5) : Audrey Dembélé

Portraits de catéchumènes (2/5) : Audrey Dembélé

Entraînements, matchs et… préparation au baptême. Sportive professionnelle, Audrey Dembélé se prépare au baptême sur la paroisse de Brest Centre – Saint-Louis. Elle recevra le baptême, en même temps que sa sœur jumelle, lors de la vigile pascale à Marseille.

À 24 ans, Audrey Dembélé est l’une des 93 catéchumènes du diocèse de Quimper et Léon. Née à Paris, où elle passera d’ailleurs toute son enfance, elle grandit dans la mixité. Sa famille maternelle est catholique et sa famille paternelle, musulmane. Lorsque leurs parents se séparent, Audrey et sa sœur, Laureen, vivent davantage avec leur mère. « Nous avons eu une vie chrétienne. Nous allions à la messe, au caté, puis à l’aumônerie. Sans pour autant être baptisées. Notre père ne voulait pas qu’on fasse un choix avant notre majorité. Sans pour autant nous interdire de pratiquer avec notre mère. Je me suis toujours sentie à ma place dans la foi catholique et c’est pour cela que j’ai continué. »

À 16 ans, Audrey quitte la maison pour intégrer un établissement pour les sportifs de haut niveau. Joueuse de handball depuis ses 12 ans, elle aspire, comme sa sœur, à faire de sa passion son métier. « Ça a été difficile au début de tout conjuguer. Je crois qu’on n’osait pas aller à la messe, seules, sans notre mère. Et un jour, on a repris le chemin de l’église. » À Metz, Besançon ou encore Orléans, la sportive tente de se rapprocher de Dieu à chaque occasion. « Je prie avant d’aller au match pour demander à Dieu de me protéger, de m’aider à bien jouer. Après le match, je le remercie. » Il est parfois difficile de conjuguer les nombreux entraînements et les matchs, parfois en déplacement, avec la pratique religieuse. « Je reconnais que parfois, c’est difficile de se motiver le dimanche matin pour aller à la messe. C’est aussi pour cela que j’ai commencé à aller à la messe du dimanche soir à Saint-Louis, lorsque j’ai rejoint le club de Brest. »

Si vivre de sa passion est une vraie chance, cela comporte aussi son lot d’épreuves : les blessures. « Et c’est justement lors d’une blessure longue que Dieu a été très présent pour moi, confie Audrey. Ça a été un temps plus propice pour réfléchir au catéchuménat. J’y pensais depuis un moment mais j’avais peur que le fait de déménager souvent rende cela difficilement possible. » Lors de vacances chez sa grand-mère, le sujet du baptême est évoqué. « Notre mamie nous a encouragées, ma sœur et moi, à franchir le pas. Je crois que ça a été l’élément déclencheur. Laureen, qui jouait à Marseille, est allée se renseigner auprès de sa paroisse et on lui a proposé un parcours de catéchuménat plus court. Elle a démarré en septembre dernier. Et moi, en novembre. J’ai rencontré le père Michel Mazéas. Nous avons parlé très longtemps. Je lui ai expliqué mon parcours, mes craintes. Il m’a rassurée en me disant que si je voulais recevoir le baptême, c’était possible. D’autant que je ne partais pas de zéro puisque j’ai fait du caté, enfant. Il a également accepté, après avoir échangé avec le curé de Marseille, que je sois baptisée là-bas, avec ma sœur, pour que notre mère et notre famille soient présentes. »

Depuis cet automne, Audrey a démarré son parcours catéchuménal. Elle rencontre chaque semaine son équipe d’accompagnement, « très à l’écoute ». « J’arrive à trouver des créneaux, après les entraînements. Parfois, c’est plus difficile car je suis en déplacement mais quand on le veut vraiment, on peut. J’ai vraiment envie de recevoir le baptême donc je trouve le temps. J’ai même fait décaler un entraînement une fois, raconte la catéchumène. J’ai de la chance d’avoir une coach à l’écoute et une équipe qui me soutient. Nous sommes d’ailleurs plusieurs à aller à la messe le dimanche soir. J’aime partager cette vie chrétienne avec les autres joueuses de l’équipe, même si j’aime prier seule avant et après les matchs. Dieu est avec moi, tout le temps, y compris sur le terrain. »

Sur son temps libre, Audrey aime lire la Bible. « J’aime particulièrement les passages qui parlent du partage et du pardon. J’essaie de mettre ce que j’apprends en application. Depuis que je me prépare au baptême, j’ai une manière différente de voir les choses. Je prends davantage de recul et j’essaie de pardonner davantage. On ne sait pas de quoi demain est fait… Se préparer au baptême oblige à réfléchir et à s’interroger. »