Alors que nous serons au cœur de la Semaine Sainte, nos frères juifs vont eux-mêmes célébrer du mercredi 5 au jeudi 13 avril la Pâque (Pessah) pour commémorer la sortie d’Egypte, délivrant les hébreux de l’esclavage dans lequel ils étaient maintenus.
Depuis des temps immémoriaux, les communautés juives célèbrent la Pâque qui est tout entière rappel du passé et de l’intervention par laquelle Dieu, « d’une main forte et d’un bras puissant », a libéré son peuple pour le faire entrer en Terre Promise. Mais en réalité, il s’agit de rendre actuel cet événement fondamental de l’histoire d’Israël et de « faire mémoire », c’est-à-dire d’accueillir vraiment, aujourd’hui, la libération qui vient de Dieu.
Joseph et Marie ont participé à cette fête avec Jésus : « Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. » (Lc 2, 41-42a)
Les évangiles situent l’arrestation, la mort et la résurrection de Jésus au moment de la fête de Pâque. (Mt 26, 17 ; Jn 13, 1) Pour nous chrétiens, faire mémoire de la sortie d’Égypte et de la traversée de la Mer Rouge actualise le passage de la mort à la vie ouvert par Jésus, libération définitive du mal, offerte à toute l’humanité par sa passion, sa mort et sa résurrection.
Au cours des célébrations de la Semaine Sainte nous allons revivre ces événements essentiels de l’histoire de l’humanité, à l’origine de notre foi, et les accueillir comme le signe renouvelé de l’amour inconditionnel que Dieu porte à à tous les hommes et à toutes les femmes de tous les temps.
C’est dans cet esprit que nous pouvons fraternellement adresser à nos frères et sœurs juifs nos vœux amicaux pour une très belle fête de Pâques.