De l’avis de beaucoup, la rentrée paroissiale fut une réussite. La messe était certes un peu tôt pour certains, à 10h, pour laisser à tous un vrai temps de rencontre après la messe. Chorale et musiciens se sont surpassés pour nous aider à prier dans une liturgie belle, joyeuse et recueillie. La présence des croix et bannières venus des différentes communautés locales de notre paroisse, la diversité des chrétiens rassemblés, tout cela a contribué à faire de cette journée une belle rentrée.
Dans son homélie, le curé nous a donné le cap pour cette année : fraternité et formation. Ces deux priorités s’inscrivent dans le projet pastoral promulgué l’an passé et qui donne des orientations à court et moyen terme pour notre paroisse. (lire homélie, cliquez ici)
Les stands à la sortie de la messe et le verre de l’amitié ont permis de belles rencontres, occasion de mettre des noms sur des visages, de rencontrer des nouveaux, et de vivre concrètement la fraternité à laquelle notre curé nous avait appelé.
Une seule ombre au tableau (non pas la météo qui fut plus clémente que prévue) : les nombreux paroissiens qui n’ont pas souhaité participer à cette journée. 300 personnes rassemblées dans l’église et partageant un verre de l’amitié, ce n’est pas rien. Mais pour une paroisse qui compte entre 600 et 800 communions par dimanche, c’est triste. On dira que c’est compliqué d’aller à Landerneau, qu’il faut prendre sa voiture… mais n’est-ce pas le cas aussi lorsque nous allons à la messe dans les autres églises de la paroisse ? Rares sont ceux parmi nous qui vont à la messe à pied ! Est-ce un manque d’intérêt pour la vie paroissiale ? Est-ce que la messe n’a d’intérêt que lorsqu’elle est dans mon clocher avec mes amis ? Où est passé ce Jésus qui disait « aimez-vous les uns les autres » ou encore « vous êtes tous frères » ?
De l’avis de beaucoup, la rentrée paroissiale fut une réussite. Du moins de l’avis de ceux qui y étaient.
Envoyés pour servir !
Une nouvelle équipe a été envoyée en mission cette année : l’équipe diaconie. Diaconie ? Ce mot peut nous sembler bien étrange. C’est le mot qui dans l’Eglise désigne le service du frère. C’est la même origine que le mot « diacre » (diakonos en grec). Jésus s’est fait serviteur dit St Paul (Ph 2,7) et Jésus lui-même dit : « je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28). A chaque fois c’est ce mot de « diaconie » qui est employé dans la Bible.
L’équipe diaconie a reçu pour mission dans la paroisse de coordonner et de stimuler les différentes actions de solidarité et de services des autres, particulièrement auprès des malades, des plus fragiles, des plus pauvres. Accompagnés par le Père Philippe, les membres de cette équipe ont été envoyé en mission et bénis par le curé qui a appelé sur eux l’Esprit-Saint, pour qu’ils témoignent en actes de l’amour de Dieu auprès de chacun.
Au cours de la messe de rentrée, un grand nombre de chrétiens ont aussi reçu la « custode » pour porter la communion aux malades ou aux personnes âgées. Le mot « custode » signifie « gardien » en latin. Une custode c’est cette petite boite en métal précieux, recouverte d’or à l’intérieur, dans laquelle on pose le Corps du Christ pour le porter à ceux qui ne peuvent venir à la messe. Le Corps du Christ est le plus grand trésor des chrétiens. Voilà pourquoi nous voulons le porter à nos frères que l’âge ou la maladie éloignent de nous et voilà aussi pourquoi on le confie à la responsabilité d’un « gardien » : pour qu’il ne soit pas profané ! Régulièrement des hosties sont profanés, encore la semaine dernière dans une église à Brest. Porter la communion suppose de veiller sur l’hostie que l’on porte.
Quelques règles de bon sens s’imposent :
1) on ne se donne pas cette mission. On la reçoit du prêtre. Le mieux est de venir lui en parler avant à la sacristie. C’est aussi pour cela que l’on pose les custodes sur l’autel et que l’on reçoit la bénédiction à la fin de la messe.
2) la custode est un objet précieux. On ne porte la communion ni dans un pilulier en plastique ni dans un mouchoir. Le pilulier c’est pour les louzoù, le mouchoir c’est pour se moucher ! Le Corps du Christ se reçoit dans une custode. Si je n’en ai pas, je peux en emprunter une ponctuellement ou en acheter une (à Lourdes par exemple, ou sur Internet).
3) on ne garde pas la communion à la maison. Si je porte la communion, je vais directement porter la communion à la personne que je visite : je ne garde pas l’hostie à la maison le temps du déjeuner ou pour la nuit !
4) je prends un temps de prière avec la personne à qui je porte la communion, notamment le Notre-Père.
Porter la communion aux malades ou aux personnes âgées c’est ainsi être « ministre extraordinaire de l’eucharistie » : ministre c’est-à-dire serviteur, extraordinaire c’est-à-dire « non ordinaire » (ou « non habituel » : le ministre ordinaire étant le prêtre ou le diacre). Recevoir la custode, c’est être gardien d’un double trésor. On me confie le Corps du Christ, pour que je prenne soin de mon frère. Je suis gardien du Christ et de mon frère !
Les personnes qui portent la communion font partie du « Service Evangélique des Malades » qui se réunit dans notre paroisse sous la responsabilité de Marie-Dominique Arzel. De nombreuses personnes ont ainsi été envoyées en mission pour porter la communion à la fin de la messe de rentrée.
Réjouissons-nous de cette rentrée sous le signe du service du frère !