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LA PRIÈRE DU MONASTÈRE INVISIBLE – AVRIL 2025

FEUILLET RÉALISÉ PAR LA PAROISSE NOTRE-DAME DU FOLGOËT – ABERS – CÔTE DES LEGENDES

Chant : Marie, témoin d’une espérance

https://www.youtube.com/watch?v=JsPcy5maFNc

R/ Marie, témoin d’une espérance, pour le Seigneur tu t’es levée.
Au sein du peuple de l’Alliance, tu me fais signe d’avancer
Toujours plus loin, toujours plus loin.
1 – Mère du Christ et notre mère, Tu bénis Dieu, printemps de vie.
En toi l’Esprit fait des merveilles, avec amour il te conduit.
2 – Quelqu’un t’appelle et te visite, ton cœur frémit à sa venue.
C’est à l’audace qu’il t’invite, tu vas sans peur vers l’inconnu.

Interview d’Eponine

Éponine est une jeune pro de la paroisse Notre-dame du Folgoët. Elle recevra le sacrement de la première eucharistie, le 6 avril prochain et celui de la confirmation le 1ᵉʳ juin.

Quel est ton parcours vers la foi et pourquoi as-tu fait ces demandes de sacrements à 27 ans ?

J’ai grandi dans une famille de « tradition chrétienne » : nous avons été baptisés enfant, mais je n’ai pas reçu d’enseignement. La notion de « croire » m’a toujours semblé vague, trouble. J’ai malgré tout toujours été curieuse, les églises m’apportaient une drôle de sérénité. Alors je m’interrogeais beaucoup, d’abord historiquement puis culturellement, sur la foi. Je me souviens que mon professeur d’histoire médiévale à l’université nous disait que nous ne comprendrions jamais l’histoire sans la foi. Cela m’a encore plus poussé dans mes interrogations : quel est ce
moteur qui me semble si abstrait qui a bâti des nations et des trésors ? J’ai mis du temps à comprendre que ce n’était pas une notion à apprendre comme la grammaire ou la mathématique, mais que ça se recevait.
Et un jour, je l’ai reçu… Il y a environ deux ans, je traversai une épreuve terrible et très sombre. D’épuisement, je me rendis dans une église pour y ressentir le calme. Assise devant la croix, j’ai murmuré : « Si tu existes, explique-moi pourquoi et aide-moi. ». Alors je n’ai pas reçu la réponse à ma question, mais j’ai physiquement ressenti deux mains sur mes épaules, et d’un coup le poids qui y reposait a été remplacé par une chaleur, et, à cet instant, j’ai eu la foi. Je n’ai rien eu besoin de comprendre, j’ai su. J’ai reçu la confiance qui m’a poussée à affronter les épreuves, la douceur qui a apaisé ma douleur et la chaleur qui a séché mes larmes.
Depuis, j’ai commencé mon chemin vers Jésus, guidée par le Saint-Esprit. J’y ai trouvé des compagnons, tout d’abord celle qui est aujourd’hui ma meilleure amie Lise, puis le Père Jean et le groupe d’étudiants et jeunes pros de la paroisse qui m’ont accompagnée dans ma demande, et aujourd’hui mon accompagnatrice Marianne et les prêtres de la paroisse qui me guident dans ma préparation aux sacrements.

En cette année jubilaire, est-ce que tes demandes prennent une autre dimension ?

Je dois avouer que, quand j’ai demandé à recevoir la première Eucharistie, je n’avais aucune idée de ce qu’était, une année, jubilaire, mais depuis, mon parcours prend plus de sens. Il s’ancre dans un mouvement où chacun cherche à professer sa foi et à s’engager envers Dieu. Je me sens encore plus accompagnée.

Pour finir, aurais-tu une parole que tu souhaites partager ?

Je pense à un verset qui, depuis, ne me quitte plus et qui illustre bien ce moment que j’ai vécu : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Matthieu 11, 28-30).

Envoie, Seigneur, des ouvriers à ta moisson, car la moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux !