Festival missionnaire 2023 La Martyre

« Oui, nous pouvons booster notre paroisse ! »
300 personnes au Festival Missionnaire de la Martyre !
C’est sous un soleil radieux que nous nous sommes retrouvés à La Martyre sur le plateau de Ploudiry, pour la 1ère édition du Festival Missionnaire paroissial. Tout au long de la journée différentes activités nous ont permis de mieux saisir comment chacun de nous pouvait vivre sa vocation de baptisé, disciple-missionnaire.
Qui dit « festival » dit fête. Cette journée fut festive et fraternelle. Tous les âges étaient présents, tous les clochers de la paroisse étaient représentés. Nous nous sommes retrouvés dans la diversité de nos histoires et de nos manières de vivre l’Evangile. « Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18,20), nous dit le Christ. Il était bien là présent avec nous. De nombreux retours de paroissiens en fin de journée évoquaient la joie de la rencontre fraternelle dans la diversité.
La conférence du matin avait comme titre « oui, vous pouvez booster votre paroisse ! » Bertrand Lethu, journaliste, enseignant, auteur, directeur d’une maison d’édition spécialisée dans l’évangélisation, est venu nous donner 8 clefs à partir de ce qu’il a observé dans de nombreuses paroisses en France.

1. Commencer par du terre à terre : pour donner envie aux gens de venir, veiller à ce que nos lieux de culte et nos salles de réunion soient accueillants. C’est évident, on le souhaite tous… mais nous voyons nos lieux d’Eglise avec des yeux habitués. Il faut retrouver la fraîcheur d’un regard extérieur pour s’étonner devant des chaises empilées au fond de l’Eglise ou des affiches abimées par l’humidité : qui mettrait ça dans sa maison ?
2. Dans une paroisse, il faut un « foyer », un lieu brûlant d’amour, où l’on sait qu’on peut venir n’importe quel jour, on y sera bien accueilli. Au centre d’une paroisse, il faut une maison paroissiale avec des canapés, des livres, des DVD, un espace de jeux, du café et des gâteaux… bref, une maison !
3. « Investir dans la messe dominicale ». Il faut partir du principe que chaque dimanche on doit avoir des nouveaux à la messe… donc il faut que chaque messe du dimanche soit accueillante, avec une belle liturgie qui touche le cœur de quelqu’un qui vient pour la première fois. Cela passe par le choix des chants, la manière de lire, le travail du prédicateur pour préparer une homélie qui nourrisse les paroissiens… et aussi par l’accueil dès l’entrée dans l’église !
4. Ecotone… késako ? L’écotone c’est un écosystème à cheval entre 2 écosystèmes, un lieu de biodiversité et de passage. C’est pareil dans la vie paroissiale : il faut développer des occasions de passage entre la vie paroissiale et le monde ! Cela peut être des activités culturelles (ciné, théâtre, etc.), ou festives (kig ha farz !), sportives, etc. portées par la paroisse et qui permettent aux gens de découvrir qu’ils font partie de la famille paroissiale.
5. Promouvoir la culture
6. Soutenir les familles
7. Faire confiance aux jeunes
8. Vivre personnellement une conversion. C’est dans la mesure où je fais l’expérience d’être sauvé par l’amour de Dieu que je peux à mon tour partager cet amour.
   Ouah ! Cela fait beaucoup en une seule conférence. A plusieurs reprises tel ou tel dans l’assistance disait « ah, oui, ça on le vit déjà chez nous » ou « ça c’est ce qu’on est en train de mettre en place » … La conférence a ainsi permis de découvrir l’architecture d’ensemble des différentes initiatives pastorales de notre paroisse. Ce que nous cherchons à vivre ne sont pas des actions isolées (un pot paroissial, un nouveau répertoire liturgique, le parcours alpha, etc.) mais bien des propositions coordonnées… à la manière dont différents corps de métiers travaillent sur un même bâtiment. Certains ont trouvé que l’intervenant mettait la barre haut ! Forcément puisqu’il a rapporté des expériences provenant d’une grande diversité de paroisse… mais d’autres ont souligné que c’était toujours des choses concrètes, à notre portée, et non un discours théorique sur des choses qu’on aurait du mal à mettre en œuvre.
   Un temps de partage en petits groupes a permis de poursuivre cette réflexion et l’équipe pastorale va avoir un peu de travail maintenant pour reprendre les différentes propositions qui ont été inscrites sur des post-it :
   • Comment développer une culture missionnaire dans la paroisse ?
   • Quelles sont les choses à mettre en place dans la paroisse pour rejoindre les non-chrétiens ?
   • Quelles sont les choses pour rejoindre les non-pratiquants ?
   L’après-midi différents ateliers ont été l’occasion pour les uns et les autres d’approfondir la dimension missionnaire en fonction des centres d’intérêt de chacun.
   Grâce au soleil, nous avons vécu une magnifique marche de carême autour de La Martyre. Merci à l’équipe qui a préparé tout cela.
   La messe finale, qui a rassemblé 300 personnes, a été un très beau moment de communion et d’action de grâces. Le Seigneur est venu toucher les cœurs de beaucoup. Nous rendons grâces notamment pour les jeunes qui seront baptisés à Pâques et qui ont vécu les scrutins, étape vers le baptême. Beaucoup de paroissiens ont ainsi pu profiter de la splendide église de La Martyre. Pour l’occasion, les plus belles pièces d’orfèvrerie avaient été sortie de la vitrine blindée où elles sont ordinairement exposées. Cela a permis d’honorer aussi le travail des artistes qui les ont réalisées pour la gloire de Dieu, et d’être en communion avec les générations de chrétiens qui nous les ont transmises.
   A notre tour d’entrer dans ce grand mouvement de transmission de la foi au monde qui nous entoure. Quand on sort aussi reboosté d’une telle journée, on en est convaincu : oui, nous pouvons booster notre paroisse ! p. Erwan