« Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ICI une chapelle. » Cette phrase que la Vierge Marie a adressée à la petite Bernadette résonne tout au long du pèlerinage diocésain. Ce jeudi, les Finistériens étaient invités à réfléchir à ce « ici », à cette invitation à construire une chapelle dans une grotte boueuse, en dehors de la belle ville. Et pour nous aujourd’hui, ces mots nous invitent à aller ICI, là où personne n’ose parfois aller.
Ce jeudi matin, les pèlerins étaient invités à se rassembler près des fontaines pour réfléchir aux signes de Lourdes : l’eau et la lumière. Une démarche de pèlerinage qui a conduit chacun vers le sacrement de la réconciliation. « Dans ce sacrement, Dieu agit véritablement. Le prêtre impose la main en signe de l’Esprit Saint, a dit Mgr Dognin, dans son homélie. Chacun de nous est invité à avoir de l’amour pour ses frères. Pourtant, il n’est pas rare d’entendre une personne dire combien il est difficile d’aimer et de pardonner celles et ceux qui lui ont fait beaucoup de mal. Avoir l’intention de pardonner est déjà un pas et prier pour la personne est déjà le premier pas. »
Pendant cette matinée consacrée aux signes de Lourdes et à la célébration de la réconciliation, le petit groupe d’enfants a, lui, aussi participé à une catéchèse sur le même thème. Le service diocésain de la catéchèse a proposé aux enfants de faire l’expérience de la boue et de l’eau. Chacun leur tour, ils se sont salis les mains dans de l’argile, puis ils ont sali les mains de leur voisin(e) pour comprendre ce que représentait le mal qu’ils pouvaient faire. Enfin, ils se sont lavés les mains mutuellement, signe du pardon. Un moment de partage dans la joie qui a permis aux enfants de mieux comprendre le thème de la matinée.
En milieu d’après-midi, les pèlerins ont vécu le chemin de croix, dans la montagne (colline des Espélugues) ou dans la prairie. Par petits groupes, ils ont mis leur pas dans ceux de Jésus, en se rappelant les derniers instants de sa vie sur terre. En fin d’après-midi, tous se sont rassemblés en l’église Saint-Joseph pour la messe bilingue, temps fort de ce pèlerinage. Dans son homélie, le père Corentin Sanson est revenu sur l’évangile du jour : « Jean présente Jésus comme un témoin de ce qu’il a vu et entendu de son père. D’ailleurs, Jésus lui-même dit qu’il ne fait que transmettre ce qu’il a reçu du Père. Il connaît son amour et sa tendresse. […] En venant ici en pèlerinage, à l’invitation de la Vierge Marie et à l’école de Bernadette, nous goûtons quelque chose du ciel. Un pèlerinage est une expérience spirituelle, qui vient de l’Esprit Saint. À travers la fraternité, la charité dont nous faisons l’expérience ici, l’Esprit vient sur nous et nous goûtons à cette joie. Le Père aime son fils, il aime la petite Bernadette et il aime chacun d’entre nous. Il a remis entre nos mains la grâce de témoigner des merveilles que le Seigneur réalise. Ar Spered Santel a zo skuilhet warnom puilh evid kement-se : rei testeni. Na lazom let ennom youl ar Spered Santel. Lavarom, embannom ar garantez a ziskouez an Aotrou Doue evidom ! Oui, Seigneur Notre Dieu, tu donnes l’Esprit sans mesure à ceux que tu envoies comme témoins des choses du ciel, comme témoins de ta miséricorde pour nous les petits. Répends ton Esprit sans mesure sur nous, pèlerins, pour que grandisse la joie et l’espérance, et que s’érige la chapelle qu’est notre famille diocésaine ».
Et pour terminer la journée, les pèlerins ont vécu la procession mariale aux flambeaux. Un rendez-vous avec Marie pour dire Merci pour toutes les grâces vécues à Lourdes et toutes les rencontres permises par ce pèlerinage. Ensemble à Lourdes dans la joie et dans l’espérance, voilà des mots qui résument ce qui est vécu ICI auprès de la Vierge Marie et de la petite Bernadette.