Le concile de Trente dans l’histoire de l’Eglise
Le concile de Trente (1545-1563) fait certainement partie des très grands événements qui ont marqué l’histoire de l’Eglise : on dit souvent qu’il a défini la manière dont la foi catholique a été vécue durant quatre siècles, jusqu’aux changements introduits par Vatican II (1962-1965). Aujourd’hui, il n’a pas disparu de la conscience des croyants. Il reste une référence fréquente, avec la tentation pour certains de l’ériger tantôt en idéal indépassable (notamment en matière liturgique : ce que l’on a appelé la « messe tridentine »), tantôt en repoussoir absolu, résumant tout ce que l’Eglise ne devrait plus être (intransigeance, obsession du péché, cléricalisme, etc.). L’histoire invite à envisager les choses de manière dépassionnée, en partant des questions les plus simples : pour quelles raisons le concile s’est-il tenu ? pourquoi s’est-il réuni dans cette improbable petite ville des Alpes italiennes ? comment a-t-il travaillé ? quelles décisions a-t-il prises, en matière de théologie ou de discipline ? comment a-t-il pu s’appliquer sur le terrain, avec parfois un bon siècle de tâtonnements (ici, la Bretagne constitue un bon observatoire) ? Mais quelle que soit son importance, un concile n’est… qu’un concile : il fournit des cadres mais il ne vaut que par ce que les générations de croyants, clercs et laïcs, en font.
Georges Provost, maitre de conférences à Rennes 2, a su captiver l’attention de l’assemblée et a volontiers répondu aux questions après son intervention. La prochaine conférence est prévue au début du carême 2023.