Sœur Denise Vincent, responsable de la communauté du Chemin-Neuf à Boquen (22), avait carte blanche pour animer cette journée. Un vrai défi pour la religieuse qui a choisi de conduire la réflexion sur le thème : « Je te donne ma vie, pour l’֤Église ». Pendant ses interventions, Sœur Denis a invité des prêtres présents à revenir à la source, à revenir au cœur, celui de Jésus vivant. « C’est une journée pour décélérer, pour s’approcher du Seigneur. Je vous propose de revenir au ‘oui’ de votre vocation et à redire votre consentement par rapport à votre vocation et à votre vie actuelle. »
Pendant cette récollection, les prêtres ont « avec le cœur large et généreux » pris le temps de se retrouver en amitié, « comme frères en humanité et fils du père ». L’intervenante a proposé aux prêtres de se repositionner dans leur vie intérieure. Fatigue, surcharge des réunions, problèmes pratiques… « Le temps est trop encombré et provoque une dispersion. Il y a à la fois trop de choses et pas assez en même temps. Si le Christ est au centre, tout va s’équilibrer mais il faut s’arrêter un instant et voir de quelle manière il est au centre. »
Lorsque sœur Denise a évoqué le consentement, elle a prévenu du risque de tomber dans la résignation. « Le ‘oui’ est le plus grand mot de la prière. Il fait écho au ‘me voici’ de votre ordination. » Que ce soit le ‘oui’ du mariage, de la vie religieuse, du sacerdoce, « il faut beaucoup de courage pour dire un ‘oui’ qui n’a peur de rien. Je vous invite à faire l’expérience d’un ‘oui’ retrouvé. Parfois cela implique de passer de la résignation qui fait baisser les bras au consentement. Le ‘oui’ chrétien est une vraie école de liberté. Nous donnons notre consentement à ce qu’on ne choisit pas. C’est ‘oui’ à Dieu qui veut nous rejoindre, ici et maintenant. »