Secours catholique : un week-end de collecte les 18 et 19 novembre

Ce week-end des 18 et 19 novembre a lieu la collecte annuelle du Secours Catholique. Un temps fort pour l’association qui permet de lancer la campagne de fin d’année, qui représente près de 50% des dons.

Dans le même temps, le Secours catholique publie son rapport pauvreté 2023. Un état des lieux des situations rencontrées et de la précarité en France. « Depuis près de 30 ans, le Secours Catholique publie chaque année son rapport sur l’état de la pauvreté en France. Cette analyse de la pauvreté s’appuie sur les données collectées par les acteurs de terrain (60 000 bénévoles) et permet de donner un éclairage sur la situation des personnes les plus précaires en France », explique la délégation finistérienne.

Cette année, la forte inflation induit une nette aggravation de la pauvreté pour tous et particulièrement pour les femmes, qui sont les premières touchées. Des constats qui corroborent les nouvelles statistiques de la pauvreté de l’INSEE, rendues publiques le 14 novembre.

« Dans le département du Finistère, le Secours Catholique agit grâce à un réseau de 850 bénévoles qui accompagnent les personnes en difficulté. En 2022, nous avons accompagné plus de 6.000 personnes. Ces rencontres ont contribué à la construction de ce rapport », détaille François Mandil, délégué diocésain au Secours catholique.

Les principaux points dans ce rapport pauvreté 2023 révèlent que l’association a accompagné plus d’1 million de personnes en précarité en 2022, dont plus de 400 000 enfants. La pauvreté s’intensifie avec 95% des personnes rencontrées qui vivent sous le seuil de pauvreté et 74 % en situation d’extrême pauvreté, soit 23 fois plus que dans la population générale. Le Secours Catholique constate également une baisse de 7,6% du niveau de vie médian en un an, compte-rendu de l’inflation : les ménages disposent en 2022 de 18€ par jour pour subvenir à tous les besoins dont le logement… « une mission impossible. C’est moins de la moitié du seuil de pauvreté. » Il y a également une hausse du nombre de jeunes en situation de grande fragilité : 85% des 15 –25 ans vivent dans un ménage sous le seuil d’extrême pauvreté ; ainsi qu’une surreprésentation des emplois précaires.

« Les premières victimes de la pauvreté sont les femmes, surtout les femmes avec enfants, et ce, tout au long de leur vie : qu’elles soient jeunes, travailleuses précaires, cheffes de famille ou encore femmes âgées. L’effet du temps partiel, du non-accès à l’emploi et celui des carrières moins souvent complètes pénalisent particulièrement les femmes. Et si le fait d’avoir des enfants limite le risque de vivre sans aucune ressource, il augmente celui d’être en situation d’extrême pauvreté. »

Dans le Finistère, si le revenu médian des personnes que nous avons rencontrées reste supérieur à celui de la moyenne nationale, il diminue cependant plus de façon plus importante. A l’échelle nationale, il est passé en 10 ans de 594 à 541 € (en euros constants). Dans le Finistère, sur la même période, il est passé de 631 à 558 €.

« Notre objectif n’est pas de prendre la place de l’État mais de lui rappeler ses obligations, poursuit le délégué diocésain. Tout comme nous souhaitons redire à l’ensemble du pays le besoin de fraternité. »

Les actions locales dans le Finistère

La délégation du Secours Catholique du Finistère se mobilise pour répondre, sur leur territoire, aux besoins des personnes en précarité. « Nous développons notamment les lieux de convivialité et d’accueil, comme les cafés solidaires. À Brest, nous ouvrons en janvier prochain une épicerie solidaire pour mieux répondre à la précarité alimentaire, comme une anticipation de ce que pourrait être une sécurité sociale de l’alimentation que nous appelons de nos vœux », annonce François Mandil.

À Quimper et à Brest, le secours catholique organise des maraudes afin d’aller à la rencontre des personnes à la rue :

Le Finistère mobilisé pour la Campagne de fin d’année

La publication du rapport statistique est également l’occasion de lancer la campagne de fin d’année. Les bénévoles, à travers le département, vont présenter les conclusions du rapport, interpeler les pouvoirs publics et le grand public. « Cette année, par exemple, en plus des réunions publiques organisées par les équipes, nous organisons une projection publique du film « Comme une louve » co-produit par le Secours Catholique, le 22 novembre à 18h au cinéma Even, et le 2 décembre à 14h à Douarnenez. Le 16 décembre, l’équipe de Quimper organisera le une animation de rue sur le marché avec un spectacle de marionnettes géantes. »