Lieu de vie où chacun peut grandir dans la foi, Mission Saint-Luc propose de nombreuses activités. Dans un temps d’échanges avec une dizaine de collégiens et lycéens, l’évêque de Quimper et Léon a pu entendre leurs témoignages. Chacun a pu partager une expérience vécue qui l’a marqué dans son chemin de foi. « Cette année, j’ai vécu les JMJ avec la communauté de l’Emmanuel. J’ai été propulsée dans une ambiance de foi incroyable », témoigne Camille. Pour Maël et Marie, ce sont les temps de rassemblement du scoutisme qui marquent leur vie de foi, tout comme les rencontres de l’aumônerie. « J’ai rencontré plein de personnes grâce à cela et je vis une vraie fraternité », partage la jeune fille, avant d’interpeler Mgr Dognin : « J’ai une amie qui s’éloigne de la foi car elle ne comprend pas pourquoi il y a tant de misère dans le monde alors que Dieu est là ». « L’humanité est marquée par le mal et la mort, a répondu l’évêque. Dieu nous aime et veut nous sortir de là. Il veut nous montrer le chemin de la vie. Jésus a donné sa vie pour nous et par ce sacrifice, il nous montre qu’il ne faut pas désespérer du mail. Il faut lutter et témoigner de notre amour. Nous devons suivre le Christ sur le chemin de l’amour. Il passe par nous pour manifester son amour au monde. »
Camille, jeune lycéenne, a été profondément marquée par une retraite en famille dans un monastère lors de la Semaine Sainte. « Avec ma cousine, nous avons été à la messe tous les jours et découvert l’adoration. Depuis, je participe à l’adoration perpétuelle à Saint-Louis. Cette année, j’ai proposé à une amie de m’accompagner pour grandir ensemble dans la foi. »
Adoration, temps de catéchèse pour adolescents, soirées Cap-Cat’ proposées par les sœurs de Saint-Jean, déjeuners du jeudi midi… Les propositions de Saint-Luc semblent rejoindre de nombreux jeunes. Ces derniers n’ont pas hésité à suggérer de mettre en place un tournoi de rugby, davantage de temps de catéchèse ou encore des pèlerinages à Rome ou en Terre Sainte sur les vacances scolaires. « Ça fait plaisir de voir votre soif de grandir dans la foi », a conclu Mgr Dognin.
Autre étape de cette visite pastorale : le tour des colocs de l’aumônerie des étudiants de Brest. Cette année, 24 jeunes entre 18 et 22 ans sont logés dans les colocs brestoises. « C’est une année de formation humaine et spirituelle, explique Bérengère, responsable. En choisissant de vivre en coloc, ils sont à l’école du Seigneur. » Les étudiants s’engagent à un repas et à un temps de prière en commun chaque semaine. Ils participent également aux soirées de l’aumônerie le mercredi soir et à avoir une vie de service, en lien avec Mission Saint-Luc ou l’aumônerie. Aide aux devoirs, jeux avec les enfants du quartier, maraude… « Je leur dis qu’on se réalise pleinement dans le don désintéressé de soi. » Mgr Dognin a été à la rencontre d’une fratrie libanaise, installée dans la coloc du Bouguen. Deux sœurs, un frère, étudiants à l’UBO, qui travaillent en parallèle pour être autonomes financièrement. « Au Liban, étudier à l’université coûte 20000 dollars environ. Et l’école, entre 6 et 7000€. Nous sommes six enfants et nos parents doivent déjà assumer financièrement nos trois frères et sœurs restés au Liban alors on fait tout ce qu’on peut pour se débrouiller. » Pour la fratrie, intégrer une coloc catholique était une évidence. « Nous voulions rester dans une ambiance de chrétienté et nous prions ensemble chaque jour. Nous avons recréé un cocon familial ici. C’est plus facile de vivre avec son frère et sa sœur. Le plus important est de rester sur le chemin de Dieu. »