Accueil  -  L'actualité du Diocèse  -  Coût réel de l’alimentation : Un groupe mis en route dans le Finistère

Coût réel de l’alimentation : Un groupe mis en route dans le Finistère

Mercredi 5 juillet. Châteaulin. Dans le jardin du Run ar Puns. « Bonjour, c’est bien ici le groupe qui réfléchit au coût de l’alimentation ? », demande un homme d’une quarantaine d’année. « Oui, bienvenue », répond une jeune femme. Petit à petit, des hommes, des femmes, de tous les âges arrivent pour former ce qui sera un groupe de réflexion autour du coût réel de l’alimentation. Au total, ce sont une vingtaine de personnes qui se rencontrent parfois pour la première fois. Les unes sont membres du Secours catholique, les autres du Civam (Centre d’initiative pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) du Finistère.

La plupart s’interroge sur la raison de leur présence. Pour briser la glace, l’équipe pilote propose de cuisiner ensemble des tartes aux abricots. Avec des produits locaux et de saison. On se remonte les manches et chacun met la main à la pâte. « Mets plus de sucre. » « Coupe les abricots en deux. » « Regarde, je peux utiliser les chutes de pâte pour faire une décoration. » Quelques temps après, les quatre tartes partent au four.

Le temps de la cuisson, Astrid Aulanier, Chargée de Plaidoyer pour un Accès digne à l’alimentation durable au Secours catholique, explique la démarche. « Le Civam, Solidarité paysans et le Secours catholique s’associent pour réfléchir au coût réel d’un produit. Pas seulement le prix affiché en supermarché. Par exemple, le lapin en chocolat que vous achetez trois euros ne prend pas en compte le travail mal rémunéré des paysans qui cultivent le cacao, le transport et l’impact sur la santé. Pour faire pression sur les instances nationales, nous avons besoin de renseigner tout ça, de leur montrer combien cela coûte du producteur au consommateur. »

Le Finistère a donc été choisi pour prendre part à cette enquête. « À partir de données chiffrées à propos de l’agroalimentaire, fournies par un prestataire, nous allons apporter des illustrations concrètes et proposer des pistes pour réunir les conditions de l’accessibilité à une alimentation digne. Finalement, notre mission est de fournir une étude de terrain. »

Déjà, lors de cette première rencontre, les échanges ont porté du fruit. « Je me sens bien mieux que tout à l’heure, confie un bénévole du Secours catholique. Je vois que nous sommes tous là pour partager nos expériences et nos projets. »  Le groupe formé en juillet se retrouvera à trois reprises entre septembre et octobre.

Objectif : rédiger un livret thématique avec un plaidoyer commun pour l’accessibilité à une alimentation de qualité.

https://youtu.be/xMVYjakDZuE