Michel Le Nobletz est une figure majeure de l’histoire du diocèse de Quimper et Léon. Né à Plouguerneau en 1577, il est ordonné prêtre en 1607 pour le diocèse de Léon après de brillantes études de théologie. Dès 1608, il missionne dans le diocèse de Tréguier et de Léon à partir de Morlaix puis du Conquet, avant d’aller en Cornouaille, d’abord à Quimper en 1614, puis à Douarnenez de 1607 à 1640.
Catéchiste, théologien, directeur spirituel, prédicateur de missions paroissiales, il invente l’usage de “cartes peintes” pour illustrer sa prédication, et fait chanter des kantikou exprimant en breton la doctrine chrétienne et les maximes de l’Evangile. Il revint en 1640 au Conquet, où il mourut le 5 mai 1652, à l’âge de 75 ans, entouré d’une renommée de sainteté et d’une vénération qui n’a jamais cessé.
Son procès de béatification est toujours en cours.
Cantilène de Dom Mikael. 12 chants en l’honneur de dom Michel Le Nobletz
Parution aux éditions Locus Solus (mars 2018) : Taolennoù. Michel le Nobletz. Tableaux de mission
Parution aux éditions du CRBC (octobre 2018) : Michel Le Nobletz : Mystique et société en Bretagne au XVIIe siècle
Le catéchisme mystique de dom Michel Le Nobletz. Article dans la revue Christus de janvier 2019
Michel Le Nobletz, pasteur et mystique. Article dans la revue Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest de décembre 2019
Publié par la paroisse Saint-Mathieu en Pays d’Iroise (2023) : Louis Kerbiriou : Dom Michel Le Nobletz sera-t-il béatifié ? (recueil d’articles de 1949)
Publié par les Archives diocésaines (2023) : Hervé Queinnec : La Carte des Cœurs de Dom Michel Le Nobletz
Michel Le Nobletz naquit le 29 septembre 1577 au manoir de Kerodern en la paroisse de Plouguerneau. Après ses études chez les jésuites à Bordeaux et Agen, puis à la…
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Michel Le Nobletz naquit le 29 septembre 1577 au manoir de Kerodern en la paroisse de Plouguerneau. Après ses études chez les jésuites à Bordeaux et Agen, puis à la Sorbonne à Paris, il reçut la prêtrise en 1607. De retour à Plouguerneau, il se retira pendant une année complète dans une cellule qu’il se fit édifier dans les rochers sur la plage de Trémenech et y mena une vie austère. Il prit alors la décision d’être missionnaire, prenant pour devise ces paroles de Saint Paul : « Vae mihi, si non evangelizavero ! (« Malheur à moi, si je ne prêche l’Evangile »).
Il entreprit des missions dans les évêchés de Tréguier et de Léon, se rendant aussi dans les îles d’Ouessant, de Molène et de Batz, avant de partir pour la Cornouaille en 1614. Il s’installa d’abord à Quimper, où il acheta une petite maison à la Terre-au-Duc ; il prêchait à l’église Saint-Mathieu tous les dimanches et jours de fête, et y assurait le catéchisme. De Quimper, il partait prêcher des missions : au Faou, à Concarneau, Pont-l’Abbé, Audierne, l’Ile de Sein… Nommé recteur de Meilars, il résigna sa charge au bout de quelques mois pour venir s’établir en mai 1617 à Douarnenez, qui n’était alors qu’un quartier de la paroisse de Ploaré.
Pendant vingt-trois ans, il catéchise les fidèles, visite pauvres et malades, développe des méthodes pédagogiques nouvelles, écrit de nombreux cantiques bretons que la tradition a conservés, et pour illustrer sa prédication, il invente l’usage de cartes peintes – qui préfigurent les taolennou ou tableaux de mission. Avec lui, Douarnenez devient un lieu de vie chrétienne fervente.
Il revint en 1640 dans le diocèse de Léon, au Conquet, où il passa les douze dernières années de sa vie, et reçut en 1651 ou 1652 les stigmates de la Passion du Sauveur, au terme d’une vie toute donnée à Dieu et à ses frères. Il mourut au Conquet, le 5 mai 1652, à l’âge de 75 ans.
Surnommé « ar beleg foll » par certains, dom Michel Le Nobletz fut au début du XVIIe siècle le premier et l’un des plus vigoureux missionnaires de la Réforme catholique en Basse-Bretagne. Dom Michel Le Nobletz a écrit un journal de ses missions dont on peut lire quelques fragments dans sa vie publiée en 1666 par le Père Antoine Verjus (La Vie de Monsieur Le Nobletz Prestre et Missionnaire de Bretagne). Son œuvre fut poursuivie et développée par le bienheureux Julien Maunoir (1606-1683) (béatifié le 20 mai 1951).
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Regardez la vidéo : Michel Le Nobletz, itinéraire d’un breton, prêtre et missionnaire : https://www.youtube.com/watch?v=V2fKVucfWPs
Dom Michel Le Nobletz (1577-1652) est une grande figure de prêtre missionnaire. Catéchiste, théologien, directeur spirituel, prédicateur de missions paroissiales, il a contribué au renouveau spirituel de la Basse-Bretagne dans…
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Dom Michel Le Nobletz (1577-1652) est une grande figure de prêtre missionnaire. Catéchiste, théologien, directeur spirituel, prédicateur de missions paroissiales, il a contribué au renouveau spirituel de la Basse-Bretagne dans la première moitié du XVIIe siècle. Aux chrétiens de Douarnenez (1617-1639) puis du Conquet (1639-1652), il propose une spiritualité exigeante mais accessible à tous. Pour lui, la vie chrétienne est une vie de communion avec Dieu.
Une partie des écrits de Dom Michel a disparu, notamment ceux qui étaient conservés chez les Jésuites de Quimper (avant la suppression de la Compagnie en France en 1763), comme son Journal spirituel, le traité qu’il composa sur les perfections admirables de la sainte Vierge, des écrits théologiques, les relations de ses missions et de ses expériences mystiques. Mais il est possible de retrouver l’essentiel de sa doctrine spirituelle dans les « déclarations » des cartes et dans ses lettres.
De nombreuses « cartes énigmatiques » de Dom Michel dénoncent l’oisiveté et le libertinage, la prospérité mondaine, l’avarice, l’orgueil, l’arrivisme. Ces cartes sont souvent des itinéraires : celui du bon chrétien, celui du mauvais chrétien, éventuellement celui de l’hérétique huguenot et du païen. Divers chemins symbolisent ceux de l’existence humaine : tandis que certains s’égarent et vont à leur perte, d’autres choisissent le bon chemin et parviennent à la béatitude éternelle. On peut ici se demander si ces cartes ne traduisent pas en langage populaire les deux premières semaines des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, même si cette influence a été peu soulignée jusqu’à présent.
Il faut également noter que contrairement aux taolennou postérieurs, peu de place est laissée à la méditation sur la mort dans les cartes énigmatiques de Dom Michel. On n’y trouve pas de danses macabres ou de représentations exubérantes des tourments de l’enfer. C’est pourquoi l’enseignement de Dom Michel reflète un certain optimisme : l’homme est libre de son destin.
Le Salut est bien pour Dom Michel comme ses contemporains la « seule question importante ». Comment faire son salut, quels sont les ennemis et dangers qui nous guettent dans notre vie spirituelle, quels moyens et aides peuvent nous aider à parvenir à la vie éternelle… La Rédemption est au centre de la conception du salut qu’il enseigne. Il s’agit de connaître et d’aimer Dieu le Père et son envoyé Jésus-Christ.
Dom Michel insiste d’abord sur l’amour de Dieu : « pour aimer Dieu, trois choses sont nécessaires : la première est qu’il faut connaître Dieu, la seconde est qu’il faut se souvenir souvent de Dieu le jour, et la troisième est qu’il faut unir notre volonté à la volonté divine. » Pour Dom Michel, se souvenir de Dieu signifie faire mémoire « de sa bonté plutôt que de son infinité ou puissance ». Contrairement à l’idée trop souvent répandue, Dom Michel insiste davantage sur la bonté et l’amour de Dieu que sur sa toute-puissance, car le but de la vie chrétienne est de parvenir à la vie unitive des parfaits, l’union de « notre volonté à la volonté divine » évoquée par deux figures : « la première par deux cœurs l’un dans l’autre, savoir le cœur de l’homme enchâssé dans le cœur de Dieu, et la seconde par une âme qui embrasse son Dieu. »
En arrière-fond de l’enseignement de Dom Michel, on trouve les trois étapes classiques de la vie spirituelle, appelées, suivant le pseudo-Denys (IVe siècle), voie purgative, voie illuminative et voie unitive. Ces étapes indiquent une montée de l’homme vers Dieu au cours de laquelle il se « spiritualise ». Dans une tradition quelque peu moralisante, la voie purgative du converti est associée à la purification des vices ou péchés capitaux. Vient ensuite la voie illuminative des progressants, c’est-à-dire le temps du développement de la vie spirituelle par la progression dans la prière et dans la foi ; peu à peu apparaissent les vertus qui permettent d’affronter des situations difficiles, de faire des choix justes, même s’ils peuvent être douloureux. La voie unitive des parfaits est celle du dépassement de soi, où le chrétien atteint une maturité spirituelle et humaine telles que désormais il peut affronter jusqu’à l’héroïsme toutes les situations.
Comme l’avait noté il y a près d’un siècle l’abbé Louis Kerbiriou, ces références explicites de Dom Michel à la vie purgative et à la vie illuminative montrent « que les missions n’ont pas seulement pour but de convertir les pécheurs, mais de les faire tendre à une plus haute perfection » (« Missionnaires et mystiques en Basse-Bretagne au XVIIe siècle », Études, 1926).
Le thème du « mépris du monde » est une des idées fondamentales de la doctrine spirituelle de Dom Michel. Il composa en effet trois livres sur ce thème, ainsi qu’un « petit catéchisme du mépris du monde », quatre ouvrages qui ont disparu avec une partie de ses écrits. Cette doctrine peut être difficile à comprendre aujourd’hui. Les chrétiens devraient-ils avoir peur du monde, ou être prêt à le condamner ? Le concile Vatican II nous a appris à porter un regard positif sur le monde et la vie des hommes, avec ses joies et espérances, mais aussi ses souffrances, même s’il faut parfois oser dénoncer le mal qui défigure l’homme.
Dans la Bible, le monde a deux sens : les hommes et la création (Gen. 1,10.31 : Dieu vit que cela était bon ; Jn 3,18 : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils), mais aussi le péché qui est dans le monde : égoïsme, orgueil, envie, volonté de puissance… (cf. 1 Jn 2,16). C’est évidemment dans ce dernier sens que Dom Michel l’emploie, comme la plupart de ses contemporains. Pour Dom Michel, l’esprit du monde, c’est l’esprit qui est contraire à l’Évangile et aux Béatitudes. C’est pourquoi il insiste sur le « mépris du monde » et de ses « maximes », pour s’attacher totalement à Jésus, et ne pas se laisser détourner de Dieu et de la prière. Mais cela n’empêche pas Dom Michel de relever les défis de son temps, de lancer des œuvres charitables et même de pourvoir le bourg de Douarnenez d’un maître d’école…
Dom Michel savait bien qu’il n’est pas facile d’être chrétien, d’où son insistance : être dans le monde, sans être du monde, avec la grâce du baptême, pour être prophète, rappeler que Dieu doit être au centre de nos vies, et faire grandir le règne de Dieu en nous et dans le cœur des hommes.
P. Hervé Queinnec
Publié dans Église en Finistère n°278, 20 juillet 2017, p. 14-16.
Les « cartes peintes » de dom Michel Le Nobletz constituent des documents majeurs de l’histoire du diocèse de Quimper et Léon, et un témoignage unique de la vie quotidienne…
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Les « cartes peintes » de dom Michel Le Nobletz constituent des documents majeurs de l’histoire du diocèse de Quimper et Léon, et un témoignage unique de la vie quotidienne et de la spiritualité en Bretagne au XVIIe siècle.
Le Nobletz. Carte Mêlée (Archives diocésaines de Quimper, tous droits réservés)Dom Michel en inventa le procédé lors d’une mission à Landerneau en 1613 : pourquoi ne pas ajouter à la parole le support de l’image, afin de mieux faire passer le message de l’Eglise, en pleine période de Réforme catholique ? Pour cela, il fit réaliser des « cartes énigmatiques » sur peaux de mouton illustrant avec de nombreux détails la doctrine catholique : les vérités à croire, les commandements à pratiquer, le danger de l’orgueil et des richesses… Elles évoquent les chemins qui mènent au ciel ou à l’enfer, elles montrent les dangers à éviter, elles expliquent comment progresser dans la charité et dans l’amour de Dieu.
Ce sont des cartes d’itinéraires, parfois des cartes marines, ou encore des cartes « symboliques », comme la Carte mêlée ou la carte dite des Cœurs (son vrai nom est carte de L’exercice quotidien pour tout homme chrétien). La carte des Conseils montre les Amériques, avec différents types de bateaux naviguant sur les mers : brigantins, bricks, galères, chebecs, baleinières…
Accompagnant ces cartes peintes, des textes explicatifs, les Déclarations, permettaient à des laïcs d’utiliser à leur tour cet outil d’évangélisation, en réalité destiné à de tout petits groupes de chrétiens.
On estime à soixante-dix le nombre de cartes commandées par dom Michel Le Nobletz ; il en reste aujourd’hui douze ainsi que deux copies de l’époque, toutes classées au titre des monuments historiques et précieusement conservées aux archives de l’évêché de Quimper. Elles ont servi d’inspiration aux taolennou, tableaux de missions utilisés par le Père Maunoir et ses successeurs dans le cadre des missions bretonnes.
Pour en savoir +, téléchargez le PDF : Les douze cartes peintes de Dom Michel à l’ Évêché de quimper
À l’occasion du quatrième centenaire des missions de dom Michel Le Nobletz à Douarnenez, une étude scientifique des « cartes peintes » de dom Michel vient d’être réalisée aux Archives de l’évêché…
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À l’occasion du quatrième centenaire des missions de dom Michel Le Nobletz à Douarnenez, une étude scientifique des « cartes peintes » de dom Michel vient d’être réalisée aux Archives de l’évêché de Quimper, pour mieux connaître les supports de ces cartes et les colorants et pigments utilisés.
Kristell Loussouarn, archiviste diocésain, explique…
Le procès en béatification de dom Michel Le Nobletz fut ouvert en 1701 par Mgr Le Nevoux de La Brousse, évêque de Léon. Il fut relancé par Mgr Lamarche, évêque…
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Le procès en béatification de dom Michel Le Nobletz fut ouvert en 1701 par Mgr Le Nevoux de La Brousse, évêque de Léon. Il fut relancé par Mgr Lamarche, évêque de Quimper et de Léon, le 30 octobre 1888.
Deux procès diocésains examinèrent successivement sa renommée de sainteté, ses vertus et miracles, puis l’absence de culte public. Un décret du pape Léon XIII du 6 avril 1897 autorisa l’introduction de la cause auprès de la Sacrée Congrégation des Rites. Conformément aux règles alors en vigueur, un nouveau procès dit procès apostolique réexamina la cause, puis celle-ci fut soumise à la discussion des cardinaux de la S. Congrégation.
Le pape saint Pie X reconnut l’héroïcité des vertus de dom Michel le 14 décembre 1913, ouvrant ainsi la voie à la béatification du Vénérable dom Michel Le Nobletz dès qu’un miracle sera reconnu.
Dieu, notre Père, tu as inspiré au Vénérable Michel Le Nobletz un tendre amour pour la Bienheureuse Vierge Marie et lui as accordé par sonMichel 2 intercession la grâce de…
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Dieu, notre Père, tu as inspiré au Vénérable Michel Le Nobletz un tendre amour pour la Bienheureuse Vierge Marie et lui as accordé par sonMichel 2 intercession la grâce de pratiquer les vertus évangéliques à un degré héroïque et de se dépenser avec un ardent zèle apostolique au service des Missions en Cornouaille, en Léon et en Tréguier.
Nous te supplions humblement de manifester la gloire de ton serviteur par des miracles qui permettent à la sainte Église, notre Mère, de l’admettre au nombre des Bienheureux et de le proposer ainsi à notre dévotion comme modèle de prêtre totalement donné à l’annonce de l’Évangile et au salut des âmes. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.
Aotrou Doue, on Tad, lakeet ho-peus e kalon an den enoruz Mikael An Nobletz eur garantez tener evid ar Werhez glorius Vari, ha roet dezañ, dre bedennou ar Werhez, ar c’hras da lakaad da vleunia en e vuhez vertuziou an Aviel en eun doare uhel-meurbed ; roet ho-peus dezañ c’hoaz ar c’hras d’en em ouestla didruez da labour ar misionou e Kerne, Leon ha Treger.
Izel a galon, e c’houlennom diganeoc’h diskouez frêz gloar ho servicher gand miraklou a roio an tu d’an Iliz santel or Mamm da lakaad anezañ war roll an dud eüruz, ma c’hellim pedi anezañ evel eur skwer a veleg en em roet penn-da-benn da embannadur an Aviel, ha da zilvidigez an eneou. Dre Jezuz-Krist Or Zalver. Amen.
De nombreux miracles de guérison ont été attribués à dom Michel aux XVIIe et XIXe siècles. Les faits étant cependant trop anciens, la consulta medica de la S. Congrégation des…
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De nombreux miracles de guérison ont été attribués à dom Michel aux XVIIe et XIXe siècles. Les faits étant cependant trop anciens, la consulta medica de la S. Congrégation des Rites les a écartés comme “insuffisamment prouvés” pour pouvoir être retenus à l’appui de la cause de béatification.
Un cas de guérison contemporain est nécessaire pour faire aboutir la cause. Si une guérison inexplicable survenait dans votre entourage suite à l’invocation du Vénérable dom Michel Le Nobletz, vous apporteriez une aide importante à sa Cause de béatification en la signalant à la Chancellerie de l’évêché de Quimper :
par courrier : Monsieur le Chancelier, Evêché, 3 rue de Rosmadec 29018 Quimper cedex
par email : chancellerie @ diocese-quimper.fr
Pedet eo ar re o-deus resevet grasou pe madoberiou a-drugarez da erbedenn dom Mikael an Nobletz, da gas kelou da gañselleri eskopti Kemper ha Leon : Chancellerie, Evêché, 3 rue de Rosmadec 29018 Quimper cédex
Dom Michel est un maître de vie spirituelle. Une de ses prières commence ainsi, pour louer et glorifier Dieu : « Avec cette mienne volonté, je voudrais que tous mes…
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Dom Michel est un maître de vie spirituelle. Une de ses prières commence ainsi, pour louer et glorifier Dieu :
« Avec cette mienne volonté, je voudrais que tous mes os fussent autant de chandeliers d’or, et que la moëlle d’iceux fût de l’encens ; je le ferais flamber à jamais pour votre plus grande gloire ; mais que serait-ce au prix de ce que vous méritez ?
O si je pouvais faire que toutes les gouttes d’eau de la mer, tous les brins d’herbe qui sont sur la terre, tous les grains de sable qui sont sur les rivages et au fond de l’Océan, que toutes les étoiles qui sont au ciel fussent changées en autant de belles langues, ô que de bon cœur je les y changerais pour vous louer à jamais ! (…) »
Prier avec Dom Michel et sous sa conduite, c’est d’abord renouveler notre regard sur la grandeur de Dieu et sa bonté pour nous. Contempler celui qui est invisible mais s’est rendu visible en Jésus Christ. Dom Michel invite à « unir notre volonté humaine à la volonté divine » pour grandir en sainteté. « Ceci vous est représenté par la seconde figure où vous voyez des âmes qui ont été introduites dans l’église triomphante [au ciel], tenant dans leurs mains des cœurs enflammés représentant l’amour de Dieu ». Pour Dom Michel, notre amour de Dieu ne peut être le fruit que de la contemplation.
Mais le moyen d’y parvenir « n’est pas de dire beaucoup de chapelets : la foi, l’espérance, l’aumône et toutes autres choses bonnes et vertueuses ne nous peuvent faire parvenir à notre dernière fin qui est la jouissance de Dieu ; l’unique moyen d’y parvenir est d’aimer Dieu. » L’amour du prochain est inséparable de l’amour de Dieu, c’est pourquoi Dom Michel insiste aussi sur l’importance des « œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle », à pratiquer « joyeusement ». Pour lui, il ne suffit pas de pratiquer quelques bonnes œuvres, de dire des prières, ou de faire des aumônes, il faut aimer Dieu par-dessus tout, et se laisser entraîner par le Christ dans le mouvement de sa Passion et de sa Résurrection.
Pour nourrir notre prière, Dom Michel propose de méditer sur les « états » de Jésus à partir des évangiles : dans l’humilité de « la crèche de l’étable de Bethléem, ou entre les bras de sa sainte Mère », dans sa vie publique en Galilée et à Jérusalem, et dans sa mort et résurrection. Notons que Dom Michel avait une grande dévotion au Christ souffrant, et faisait méditer la Passion du Christ « tous les Vendredis à ses disciples par le moyen d’un tableau qu’il leur avait fait peindre » et qu’il appelait « l’horloge de la Passion ».
Le Christ doit être au cœur de nos vies, c’est pourquoi Dom Michel célébrait avec beaucoup de ferveur le « Saint sacrifice de la Messe », où Dieu « a mis les trésors infinis de ses grâces et de ses mérites » ; il y voyait « une extension et une continuation de l’incarnation du Fils de Dieu ».
Dom Michel insistait beaucoup sur la pratique des sacrements, pour « acquérir, conserver et augmenter la grâce », ainsi que sur l’humilité nécessaire pour vivre selon l’évangile, accueillir les dons de l’Esprit Saint et « imiter Notre Seigneur ». Sa dévotion à la Vierge Marie était grande.
Poète, Dom Michel compare notre âme à un navire qui porte Dieu, mais aussi à « un jardin auquel il faut planter toujours quelque chose vertueuse » pour empêcher les mauvaises herbes d’y pousser. Celles-ci ont des noms forts divers : orgueil, égoïsme, paresse, volonté de puissance… Nous avons à les déraciner pour empêcher qu’elles n’étouffent en nous l’appel à la sainteté que le Seigneur nous adresse chaque jour.
Dom Michel nous invite à avoir une âme de pauvre (Mt 5,3), et accepter de dépendre de Dieu et de tout recevoir de lui. « Il faut renouveler votre mémoire par un souvenir continuel de la présence de Dieu et de ses bienfaits, de la multitude et de la grièveté de vos péchés, et des perfections du Créateur qui doivent nous le rendre également aimable et adorable. Il faut aussi renouveler votre entendement par la connaissance des choses célestes, et vous devez vous servir pour cela d’une méditation assidue de la loi divine et des maximes de l’Évangile ».
La disponibilité sans réserve de Dom Michel au service de Dieu et de l’Église, son humilité, sa charité, sa confiance absolue en Dieu au milieu des difficultés, expliquent sa renommée de sainteté et la vénération qui n’a jamais cessé de l’entourer.
P. Hervé Queinnec (Publié dans Église en Finistère n°278, 20 juillet 2017)
Ecrits de dom Michel Le Nobletz Déclaration de la carte de la Croix publiée sur les manuscrits de Michel Le Nobletz, Quimper, A. de Kerangal, vers 1910. De l’union de…
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Ecrits de dom Michel Le Nobletz
Déclaration de la carte de la Croix publiée sur les manuscrits de Michel Le Nobletz,
Quimper, A. de Kerangal, vers 1910.
De l’union de la volonté humaine avec la volonté divine, 1625. Brest, Édouard Anner, 1841.
Livres sur dom Michel au XVIIe siècle
Antoine Verjus, La vie de Monsieur Le Nobletz prestre et missionnaire de Bretagne, Paris, 1666.
Edition de 1836 (Lyon, Périsse frères), volume 1, et volume 2.
La vie du vénérable dom Michel Le Nobletz, milieu XVIIe s., Henri Pérennes éditeur, Saint-Brieuc, impr. A. Prud’homme, 1934.
(Vie attribuée à Julien Maunoir mais cette attribution est controversée).
Livre sur dom Michel au XVIIIe siècle
Vie de Dom Michel Le Nobletz par Dom Lobineau, dans Les Vies des Saints de Bretagne, Rennes, 1723.
Livres sur dom Michel au XIXe siècle
Douze apôtres bretons, avec portrait. I. Michel Le Nobletz, Saint-Brieuc, Prud’homme, 1858.
Edmond Perdrigeon du Vernier, Maître Michel Le Nobletz, Rennes, T. Hauvespre, 1870.
Joseph Bleuzen, sj, Buez an aotrou Mikel Nobletz : beleg enorus meurbed. Rener kenta ar Missionou e Breiz-Izel, er 17t cantvet, Brest, J.-B. Lefournier ; Kemper, J. Salaun, 1879.
Alain Marie Drézen, Buez dom Michel Nobletz : missionner hag abostol braz Breiz-Izel, Brest, J.-B. Lefournier ; Quimper, J. Salaün, 1879.
Vita del Servo di Dio Michele Le Nobletz. Anno 1577-1652, Roma, 1888, 221 p.
Hippolyte Le Gouvello, Le vénérable Michel Le Nobletz (1577-1652) un apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle, Paris, V. Retaux, 1898.
Vincent Ligiez, o.p., Articles pour le procès apostolique sur la Réputation de sainteté, les vertus et les miracles “in genere” du vénérable serviteur de Dieu Michel Le Nobletz, prêtre et missionnaire, Quimper, A. de Kerangal, 1898.
Vincent Ligiez, o.p., Articles pour le procès apostolique sur les Vertus et les Miracles “in specie” du vénérable Michel Le Nobletz, prêtre et missionnaire, Quimper, A. de Kerangal, 1898.
Livres sur dom Michel au XXe siècle
Jean-Marie Uguen, Buhez Mikael An Nobletz (1577-1652), misioner Breiz, Brest, Moulerez ar “C’hourrier”, 1929.
Louis Kerbiriou, Les missions bretonnes. Histoire de leurs origines mystiques, Brest, Le Grand, 1933 (réédité en 1935 sous le titre : Les missions bretonnes. L’œuvre de dom Michel le Nobletz et du Père Maunoir)
Yves Creignou, Vie du vénérable dom Michel Le Nobletz, Apôtre de la Basse-Bretagne, 1577-1652, Quimper, 1952.
Ferdinand Renaud, Michel Le Nobletz et les Missions Bretonnes, Paris, Éd. du Cèdre, 1955.
Livres sur dom Michel au XXIe siècle
Jean-Michel Le Boulanger, Michel le Nobletz. Ar beleg fol. 1577-1652, Un missionnaire en Bretagne, Douarnenez, Mémoires de la Ville, 2001.
Fañch Morvannou & Yves-Pascal Castel, Michel Le Nobletz / Mikêl an Nobletz, Tréflevenez, Minihi-Levenez, 2002.
Taolennoù. Michel le Nobletz. Tableaux de mission, par Yann Celton, Hervé Queinnec, Kelig-Yann Cotto & Kristell Loussouarn, Châteaulin, Éd.Locus Solus, mars 2018.
Collectif, Michel Le Nobletz : Mystique et société en Bretagne au XVIIe siècle, Brest, éditions du C.R.B.C., octobre 2018, 416 p. (actes du colloque universitaire des 8-9 juin 2017 à Douarnenez. Avant-propos de Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon).
• Autres parutions
Mouez dom Mikael, bulletin paroissial de Plouguerneau, numéro spécial, 15 août 2002 : “Célébration à Plouguerneau du 350e anniversaire de la mort de dom Michel Le Nobletz”.
Église en Finistère, n°278, 20 juillet 2017, hors série : “Spécial Dom Michel Le Nobletz”.
Dom Michel Le Nobletz, centième anniversaire quelques événements en 2014 pour commémorer la reconnaissance par Rome, il y a cent ans, le 13 décembre 1913, de l’héroïcité des vertus de…
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Dom Michel Le Nobletz, centième anniversaire
quelques événements en 2014
pour commémorer la reconnaissance par Rome,
il y a cent ans, le 13 décembre 1913,
de l’héroïcité des vertus de dom Michel Le Nobletz
dimanche 2 février 2014 au Conquet,
fête du doyenné de Saint-Renan :
10h30 : église Sainte-Croix du Conquet, messe festive de doyenné,
14h : salle Beauséjour, Le Conquet, table ronde sur dom Michel Le Nobletz et son message spirituel.
vendredi 21 mars 2014, 20h30,
église Saint-Louis de Brest, conférence de Carême sur Dom Michel Le Nobletz (1577-1652) et les missions bretonnes au XVIIème siècle, un exemple pour la nouvelle évangélisation,
par le père Hervé Queinnec, chancelier de l’évêché de Quimper, délégué épiscopal pour les causes des saints.
Tous les lundis de mai 2014,
Chemins spirituels dans le patrimoine religieux du Finistère,
sur les pas de Dom Michel Le Nobletz,
animés par le Père Claude Chapalain et le fr. Jean-Yves Hamon,
• Lundi 5 mai, DOUARNENEZ : le matin, chapelle Saint-Michel, l’après-midi, chapelle Sainte-Hélène, église Saint-Herlé de Ploaré ;
• Lundi 12 mai, PLOUGUERNEAU : le matin, église du Grouanec, chapelle Saint-Claude, l’après-midi, chapelle Saint-Michel, iliz koz, église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul de Plouguerneau ;
• Lundi 19 mai, LE CONQUET, le matin, chapelle Notre-Dame de Grâce de l’abbaye Saint-Mathieu et musée des Amis de Saint-Mathieu (en Plougonvelin), chapelle Saint-Michel de Lochrist, l’après-midi, église Sainte-Croix, chapelle Notre-Dame de Bon Secours ;
• Lundi 26 mai, SIZUN : le matin, l’église Saint-Suliau et son retable de dom Michel, l’après-midi, église Saint-Cadou, église Saint-Pithère du Tréhou.
Inscription auprès de Jean Yves Hamon 06 73 62 33 02 ou jeanyveshamon29 @ hotmail.fr
Eté 2014 : collégiale de Pont-Croix, exposition
Les cartes peintes de Michel Le Nobletz / Kartennou livet Mikael an Nobletz (1577-1652).
Michel Le Nobletz à Douarnenez, quatre centième anniversaire Quelques événements en 2017 à Douarnenez pour commémorer l’arrivée de dom Michel Le Nobletz il y a 400 ans, le lundi de…
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Michel Le Nobletz à Douarnenez, quatre centième anniversaire
Quelques événements en 2017 à Douarnenez
pour commémorer l’arrivée de dom Michel Le Nobletz il y a 400 ans, le lundi de la Trinité, 22 mai 1617.
du 29 avril au 25 juin 2017 :
Exposition des “cartes peintes” (taolennou) de Dom Michel, au Port-musée de Douarnenez. Pour la première fois depuis 1952, toutes les cartes peintes seront présentées au public, ainsi que deux déclarations (exposition prolongée jusqu’au 3 septembre !)
les jeudi 8 et vendredi 9 juin 2017, colloque international sur « Michel le Nobletz. Ar beleg fol. Mystique et société au XVIIe siècle », à l’auditorium du Port-musée de Douarnenez,
organisé par le CRBC (Université de Bretagne Occidentale, Brest), Tempora (université de Rennes 2), le CeSor (EHESS Paris), l’Institut culturel de Bretagne et l’évêché de Quimper
le dimanche 11 juin 2017, pardon de Ploaré, célébré en l’honneur du quatre centième anniversaire de l’arrivée de Dom Michel : messe présidée par le père Hervé Queinnec, chancelier de l’évêché et délégué épiscopal pour les causes des saints
en juillet 2017, numéro spécial de la revue diocésaine Église en Finistère, sur Dom Michel (n°278, 20 juillet 2017)
>> à paraître début 2018, aux éditions Locus Solus : Taolennoù. Michel le Nobletz. Tableaux de mission (avril 2018), livre album sur les cartes présentées lors de l’exposition au Port-musée
Bet eo bet Dom Mikael eur mestr, e-keñver buhez or spered. Evid meuli ha kana gloar an Aotrou Doue, e stage evel-hen gand unan euz e bedennou. « Gand va…
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Bet eo bet Dom Mikael eur mestr, e-keñver buhez or spered. Evid meuli ha kana gloar an Aotrou Doue, e stage evel-hen gand unan euz e bedennou.
« Gand va bolontez vad penn-da-benn, e karfen e vefe va oll eskern kemend-all a gantoloriou aour, hag e vefe ezañs mel-askorn ar re-ze ; lakaad a rafen hemañ da flammina da viken, evid ho prasa gloar ; med petra a dalvez kement-se oll e-skoaz ar pez a veritit ?
 ! ma c’hellfen lakaad asamblez an oll beradou dour o tond eus ar mor, an oll geotennou a zo war an douar, an oll greunennou trêz a zo war an arvoriou hag e strad ar Meurvor, dond a-benn da lakaad an oll stered a zo en oabl da veza cheñchet e kemend-all a deodou flour, â ! na gand pebez kalon vad e cheñchfen anezo eno evid ho meuli da viken ! (…) »
Pedi gand Dom Mikael, hag heñchet gantañ, bez’ ez eo da genta renevezi or zell war meurded an Aotrou Doue hag e vadelez evidom. Chom pell da zelled ouz an Hini na weler ket, med a zo en em rentet gwelus e Jezus-Krist. Aliet om gand Dom Mikael da « unani or bolontez-tud ouz bolontez an Aotrou Doue » evid dond da greski er zantelez : « Taolennet eo bet evidoc’h kement-mañ dre an eil skeudenn, e-lec’h-ma welit warni eneou hag a zo bet ambrouget beteg an lliz deuet da veza trehourez [en neñvou] : an eneou-ze ez eus ganto en o daouarniou kalonou entanet, ar re-mañ o skeudenni karantez an Aotrou Doue ». Evid Dom Mikael, or c’harantez-ni e-keñver an Aotrou Doue ne c’hell beza nemed ar zelled-hir.
Med an tu d’en em gaoud er stad-se « n’ema ket en eur lavared e-leiz a japeledou : ar feiz, an esperañs, an aluzen ha kement tra vad hag a vertuziou a zo, ne c’hellont ket lakaad ahanom da dapoud krog en or finvez diweza, hag a zo : an dudi euz Doue ; an tu nemetañ da dapoud krog enni eo kared Doue ». Karantez an nesa ne c’hell ket beza dispartiet diouz ar garantez e-keñver an Aotrou Doue, setu perag e pouez ivez Dom Mikael war an dalvoudegez a zo en « oberou a druez, ken o tenna d’ar c’horf, ken d’ar spered », kement-mañ da veza greet gand « laouenidigez ». Evitañ, n’eo ket trawalc’h kas en-dro eun nebeud oberou mad, lavared pedennou pe lodenna aluzenou, red eo kared Doue dreist peb tra, hag en em lezel da veza kaset war-raog gand Or Zalver e lusk e Basion hag e Adsao a varo da veo.
Evid maga or pedenn, e kinnig Dom Mikael deom prederia war « brantadou » Jezus, gand skoazell ar pevar aviel : war an dister hag an izel ma oa « laouer kraou Betleem, pe ar Mabig Jezus etre diouvrec’h e Vamm Zantel », en e vuhez digor-d’an-oll er Galilea hag e Jeruzalem ; en e varo hag en e Adsao a varo da veo. Dalhom soñj e-noa Dom Mikael eur garantez vraz e-keñver Or Zalver o c’houzañv ; lakaad a ree e ziskibien da brederia « beb gwener, diwar-goust eun daolenn e-noa lakeet anezo da aoza e stumm eul livadur » ; hervezañ, e oa ano an daolenn « horolaj ar Basion ».
E-kreiz kalon or buheziou e rank beza Or Zalver ; setu perag e tistage Dom Mikael pedennou an oferenn, gand eur galon virvidig meurbed, da vare ar c’homzou « Sakrifis santel an oferenn », e-lec’h m’e-neus an Aotrou Doue « lakeet teñzoriou dreistpriz e c’hrasou hag e veritou » ; gweled a ree aze eun « astenn hag eur c’hendalc’h eus enkorfadur an Hini a zo Mab da Zoue ».
Poueza a ree kalz Dom Mikael war voazamant ar zakramañchou « evid kemer ar pleg eus ar c’hras, evid derhel dezi, hag evid lakaad anezi da greski » ; poueza a ree c’hoaz war ar red kaoud eur galon izel, eur galon izel awalc’h evid beva hervez an aviel, evid digemer donezonou ar Spered-Santel ; hag « ober-evel•ma ree Or Zalver ha kenkoulz hag eñ ». E garantez e-kenver ar Werhez Vari a oa braz meurbed.
Dre ma oa barz, e lakae Dom Mikael on ene par d’eul lestr o tougen Doue, med ivez « d’eul liorz m’eo red planta enni dalhmad eun dra bennag, med vertuzius » evid mirout ouz ar geot-louzeier da boulza enni. Ar geot-mañ e-neus e-leiz a anoiou a beb seurt : lorc’h, kar-e-unan, leziregez, c’hoant ar galloud. Ar pez on eus da ober eo diwrizienna anezo, evid mirout na vefe mouget ennom ar galv d’ar zantelez a vez kaset deom bemdez gand an Or Zalver.
Aliet e vezom gand Dom Mikael da gaoud eun ene a baour-kez-den-paour, ha da asanti beza dindan an Aotrou Doue, ha da reseo peb tra digantañ : « Bez’ e rankit renevezi ho memor dre eur zoñj padus eus dalhusted Doue, eun Doue a zo e peb lec’h hag ennom ken koulz all, derhel soñj eus e vadoberou, eus maread divent hag eus grevusted ho pehejou, hag eus parfeted an Doue Krouer : an oll vadoberereziou-ze a rank, a zle lakaad ahanom ivez da veza krouadurien ha bugale gouest da gompren peseurt Tad on eus, en neñvou, eun Tad hegarad ha din da veza adoret. Red eo deoc’h ivez renevezi oc’h emskiant dre an anaoudegez eus kement a zo en neñvou, hag e rankit evid-se lakaad da dalvezoud eur brederiadenn aketus eus Lezenn an Aotrou Doue hag eus geriou-stur an aviel ».
Beza bet drant heb termal morse, setu ar pez e-neus lakeet Dom Mikael da jom dalhmad e servij an Aotrou Doue hag an lliz, an izel ma oa e galon, e garantez, e fiziañs en Aotrou Doue, hag a-du krenn, e-kreiz an diaesteriou ; hag an doujañs a oa en-dro dezañ n’eo bet nahet outañ gwech ebed.
Michel Le Nobletz, « ar beleg fol »
Exposition sur les Cartes peintes