À cette époque de l’année, la vie de la Communauté juive est marquée par la célébration des Fêtes d’Automne. Elles commencent par Rosh Hashana, le Nouvel An juif qui commémore la création du monde et le jour du jugement et où on se présente des vœux. Cette fête ouvre sur les 10 jours de pénitence qui conduisent à la fête de Yom Kippour, Jour du Grand Pardon, la plus importante du Judaïsme. Elles se poursuivent 5 jours après par la fête de Soukkot (Lev 23,33 et suivants), traduit par « Fête des Cabanes », du 20 au 29 septembre cette année.
C’est l’une des 3 fêtes de Pèlerinage avec Pessah (Pâques), Chavouot (Pentecôte). Elle est l’une des plus joyeuses de la tradition juive et possède tout à la fois une signification historique et une signification agricole, marquant les temps heureux de la moisson.
Elle marque le souvenir des conditions de vie des israélites pendant les 40 ans que dura leur exode, où ils vécurent dans le désert sous le regard et avec l’aide de Dieu, leur habitat étant constitué de tentes et de cabanes.
On peut être assuré que Jésus et sa famille ont participé à cette fête en se rendant à Jérusalem. St Jean, au chapitre 7 de son Evangile, évoque cette fête.
Concrètement elle se caractérise de 2 façons :
1) La soukka (« Cabane » et singulier du féminin pluriel Soukkot).
Pour commémorer leur marche dans le désert, les juifs doivent construire tout spécialement (dans leur jardin, sur leur balcon ou le toit des maisons …) une cabane précaire dans laquelle ils prendront leurs repas, dormiront, étudieront dans les limites du possible. La soukka symbolise la fragilité de l’existence.
Le toit de la cabane en est un des éléments essentiels ; il ne doit pas être entièrement couvert et doit permettre de voir le ciel, rappel que l’homme est placé sous la protection divine, l’engageant à mettre sa foi en Dieu seul.
Le rapport à la terre est aussi très présent, et des prières sont dites pour que vienne la pluie, source de bénédiction …
2) Le Loulav ou rituel des 4 espèces.
Le loulav est composé du saule, de la myrte, de la palme de dattier et du cédrat (sorte de citron). La composition du loulav donne lieu à plusieurs explications mais nous n’en retiendrons qu’une :
(Source : Universalis.fr, E-Talmud.com, le judaïsme pour les nuls).